Première pour Massa, bonne affaire pour Alonso - lundi 28 août 2006

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Publié le: 28/08/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
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Formule 1. Grand Prix de Turquie. Hier à Istanbul, Felipe Massa a remporté le premier Grand Prix de sa carrière.

Mais derrière, Alonso s'est intercalé entre la Ferrari du Brésilien et celle de Michael Schumacher.

Sur la plus haute marche du podium, Felipe Massa faisait plaisir à voir. Sur la piste d'Istanbul, le Brésilien a ajouté une ligne à un palmarès peu garni en s'imposant pour la première fois dans un Grand Prix. Au milieu d'Alonso et de Schumacher qui ne s'adressaient pas le moindre regard, Massa, lui, contenait à peine ses larmes de joie. Quelques minutes après, Massa, 25 ans, se lâchait en conférence de presse. « C'est fantastique ! J'ai travaillé si dur pour y arriver, toute ma vie j'ai attendu ce moment... C'est une immense émotion. »

Son coéquipier Michael Schumacher avait beau se réjouir de la performance de son lieutenant. Il n'empêche, le septuple champion du monde, troisième derrière Alonso, cède deux longueurs à l'Espagnol au classement des pilotes et peut nourrir quelques regrets. Comme le prouvent la victoire de Massa et son propre meilleur tour en course, sa Ferrari semblait tellement supérieure à la R26 du champion en titre qu'il aurait théoriquement dû refaire son retard : « Je veux d'abord féliciter Felipe, il n'a pas commis d'erreur et a magnifiquement ramené la voiture à bon port : il mérite cette victoire. » Lui, en revanche, a commis une erreur, lors du deuxième relais, qui lui a coûté très cher. Une sortie trop large dans le périlleux virage 8 lui a en effet fait perdre plus de quatre secondes sur Alonso. « J'ai peut-être trop sollicité les pneus », tente d'expliquer Schumacher. Le temps ainsi perdu lui a certainement manqué lors du second ravitaillement pour récupérer sa deuxième place, cédée à Alonso sur un coup du sort.

Tandis que les deux Ferrari parties de la première ligne semblaient s'envoler vers un cavalier seul, Vitantonio Liuzzi a « planté » sa Toro Rosso-Cosworth en travers du virage 1. Afin d'évacuer la monoplace, la voiture de sécurité a neutralisé la course deux tours. Logiquement, Alonso en a profité pour ravitailler, ainsi que les deux Ferrari... en même temps ! Obligé d'attendre que son coéquipier reparte, Schumacher a ainsi perdu sa deuxième place au profit de son rival.

Chez Ferrari, on se défend d'avoir commis une erreur de stratégie en ne faisant pas rentrer Schumacher avant Massa. Cette solution aurait vraisemblablement permis à l'Allemand de gagner, mais aurait ruiné la course du Brésilien. Alonso, qui a su repousser sans faiblir les assauts de Schumacher durant les 14 derniers tours pour terminer avec 81 millièmes de seconde d'avance sur la Ferrari, soit 4,69 m après 310 km de course. « Nous avons été chanceux avec l'entrée en piste de la voiture de sécurité, explique le protégé de Flavio Briatore. J'ai pu m'échapper un peu ensuite parce que j'étais léger en essence et que Michael (Schumacher) a perdu du temps dans le virage 8. Ce fut l'élément crucial qui m'a permis de conserver ma deuxième position après le second ravitaillement. C'est bien, mais ce n'est pas une victoire. Nous avons du travail pour trouver un moyen d'améliorer notre performance. » D'autant que le prochain GP se courra sur les terres de Ferrari à Monza, le 10 septembre.