Plus de points ? Surtout, ne conduisez plus !

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Publié le: 24/09/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Vous les avez tous perdus ! Cela veut dire que vous n'avez plus de permis. Attention : ne reprenez surtout pas le volant !

Conduire après la perte totale de vos points est assimilé à une conduite sans permis du tout, comme si vous n'aviez jamais conduit. C'est une faute très grave, qui entraîne de lourdes conséquences. Mieux vaut attendre sagement les six mois réglementaires.

Quelle sanction puis-je avoir ?

Si vous vous faites pincer sans permis valide, il ne s'agit pas d'une simple infraction au Code de la route, mais d'un délit. C'est un autre registre : d'abord, vous êtes immédiatement immobilisé. Ensuite, c'est le passage systématique au tribunal correctionnel. À la clé : amende très lourde (jusqu'à 4 500 €). Et une peine de prison (jusqu'à deux ans), notamment si d'autres fautes lourdes viennent s'ajouter à ce délit : taux d'alcoolémie hors norme, excès de vitesse, accident.

Puis-je plaider ma cause pour éviter les sanctions ?

Il y a quelques fautes face auxquelles les tribunaux restent d'une totale sévérité : la conduite à la suite d'une invalidation de permis fait partie de celles-là. Vous pourrez faire appel au meilleur avocat, vous ne pourrez pas attendrir le juge. À moins de prouver, sur le fond, qu'il y a eu irrégularité dans la procédure des retraits de points. Mais, dans ce cas, il est un peu tard, une fois le permis retiré, pour contre-attaquer sur ce motif.

Que se passe-t-il en cas d'accident ?

Si vous êtes impliqué dans un accident, la situation se durcit encore : sans permis, vous ne pouvez pas être assuré, même si vous payez votre prime. Autrement dit, votre assureur ne va couvrir aucun des frais liés à l'accident. Y compris si vous n'êtes pas dans votre tort : les dégâts à votre voiture ne seront pas pris en charge.

Si vous êtes responsable de l'accident, les choses vont encore plus loin : vous allez payer de votre poche toutes les conséquences de l'accident. S'il y a des pensions d'invalidité à verser à d'éventuels blessés, cela peut vous poursuivre toute votre vie.

Quelle solution alternative ?

Pendant cette période, explorez toutes les solutions pour pouvoir vous passer de votre voiture : un scooter (que vous pouvez louer), une voiturette ou du covoiturage à organiser avec vos voisins. Même bancale, cette solution vaudra en tout cas mieux que de vous exposer aux risques d'une conduite sans permis.

Et, pendant les six mois d'impossibilité de conduire, occupez-vous déjà de votre inscription pour repasser le code, ce qui réclame toujours quelque délai : vous pourrez ainsi vous présenter à l'épreuve dès le premier jour, après vos six mois d'invalidation.

(Source : Jean-Rémy Macchia, Ouest-France)

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