Permis de conduire : ce précieux sésame pour l'été

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Publié le: 28/07/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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La carte rose, ce précieux sésame pour l'été

La légende d'un permis de conduire particulièrement dur à avoir avant l'été est largement contestée. Mais la difficulté de l'examen a augmenté.

Il faut un mythe à tout examen. Il y a celui du bac : cette fameuse copie de philo, notée 20/20, sur laquelle était écrit « c'est ça » en réponse au sujet : « qu'est-ce que le vide ? ». Bien sûr, il y a des variantes.

A en croire les auto-écoles, le mythe semble identique pour le permis de conduire. Il raconte qu'obtenir la carte rose avant l'été relève de l'exploit. Car, selon la légende, la sévérité des examinateurs serait accrue en guise de prévention routière.


Pourquoi pas ?

« C'est archi-faux », tranche Nathalie Lévêque, gérante d'Abyss conduite. « En juillet 2007, nous avions 83 % de taux de réussite au premier coup. En novembre de la même année, le chiffre était de 64 % ». « C'est effectivement une légende qui circule, rajoute le moniteur Yannick Thomas. C'est simplement qu'il y a plus de candidats parce qu'ils accélèrent leur formation. » « C'est une rumeur infondée », confirme Catherine Le Normand, monitrice à l'Auto-École Lamballaise. Bref, le mythe est mis à mal. Pas d'excuse toute trouvée pour les recalés.

Cependant, il semble que, depuis l'entrée en vigueur du permis dit « différé » en mai dernier, les statistiques sont à la baisse. Il est en place depuis plusieurs années dans d'autres départements bretons.

Désormais, le résultat de l'examen n'est plus donné en fin d'épreuve, mais envoyé par courrier chez le candidat. Pour prévenir tout geste d'humeur d'un candidat déçu...


« Pas le droit à l'erreur »

En revanche, ce qui est sûr, c'est que la difficulté a augmenté depuis quelques années, et elle est inégale suivant les centres d'examens : « En 35 minutes, les candidats n'ont pas le droit à l'erreur », résume Catherine Le Normand. La grille d'évaluation a également changé. Un B, ça passe, un C ça casse. Entre les deux, c'est souvent le poil, bon ou mauvais, de l'examinateur qui choisi.

Le programme estival de ces nouveaux « majeurs » est relativement simple pour la plupart : camping entre copains, travail saisonnier, ou les deux. Pouvoir conduire est alors, sinon une nécessité, du moins un formidable atout. De l'avis des auto-écoles sondées à Lamballe, rien ne vaut la conduite accompagnée. Elle est moins onéreuse au final. Et puis, après deux ans de conduite et 3 000 km obligatoires sous la pédale, l'expérience reste la meilleure garantie pour l'obtention du précieux sésame.


Ouest-France, Géraud BOSMAN-DELZONS.


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