Mystérieuse fronde anti-PV dans l'Ouest

Actualité

Publié le: 21/10/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
P2917_091021.jpg
P2917_091021.jpg
Les 400 amendes dérobées sur des voitures font l'objet d'une enquête. Les policiers en font une véritable affaire.

À Brest, Rennes puis Nantes, on a d'abord pensé à de mauvaises plaisanteries. Les rédactions d'Ouest-France ont reçu, à tour de rôle, d'épaisses enveloppes contenant des liasses de PV de stationnement.

Des prunes récoltées à la volée sur les pare-brise : 84 à Brest, 179 à Rennes et 100 à Nantes. À chaque fois, les plis contiennent une lettre de revendication anonyme dénonçant « le racket organisé ». Et invitant à « résister » à la tactique du parcmètre.

Les trois actions ont été concertées. Les contraventions ont été, pour l'essentiel, dressées le 13 octobre. La crainte : si les moissons se multipliaient, elles pourraient gripper la machine. À grande échelle, le vol d'amendes occasionnerait un contentieux difficile à absorber. C'est d'ailleurs ce que visent les anti-PV de Rennes. Ils entendent « attaquer » le « pouvoir public » là où il est « le plus fragile, en profitant sans scrupule de la lourdeur administrative ».

Les pouvoirs publics affichent leur fermeté. À Nantes, un policier rappelle que le vol en réunion est un délit puni d'une peine maximale de cinq ans de prison et de 75 000 € d'amende. Les enquêteurs annoncent qu'ils se donneront les moyens pour lever le voile sur les mystérieux expéditeurs. Quitte, sous-entendu, à engager des recherches ADN. Hier matin, à Nantes, le procureur a saisi la Sûreté départementale d'une enquête pour vol.

Que les « victimes » ne se réjouissent pas trop vite. Les papillons seront réexpédiés aux automobilistes, verbalisés sans le savoir. Histoire de leur éviter une mauvaise surprise : une amende majorée.

Ouest-France, Thomas Heng

A lire également
Contester un PV : aidez-vous d'Internet !