Le « vélomobile », une attraction écologique

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Publié le: 06/08/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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De passage à Caen, Sylvain Lemoine exposait place Bouchard ses « vélomobiles ». Des engins qui ont suscité l'intérêt des passants !

16 h en centre-ville de Caen. Un bolide rouge et noir circule à vive allure dans les rues. Qu'est-ce donc ? À première vue, l'engin ressemble à une fusée miniature. Mais c'est un « vélomobile » ! Un quoi ? « Un véhicule à propulsion humaine », confie Sylvain Lemoine. Cet ingénieur auvergnat était de passage furtif à Caen.

Inventé dans les années 1930, le vélomobile reste encore peu commercialisé. Ce véhicule est au stade du prototype. Il l'a acheté l'an passé au Danemark. Son concepteur, Karl Jorge Rasmussen, en fabrique depuis 25 ans. Depuis, il les revend à des particuliers. En tout, il existe 280 vélomobiles dans le monde.

Passionné de vélo couché, Sylvain a cherché à développer l'écomobilité. « Mon but est de promouvoir un véhicule basse consommation », dit-il fièrement. Aujourd'hui, les industriels restent encore réticents à fabriquer ce produit en série. « Le pan de l'économie tourne encore autour de l'automobile », se désole-t-il. Pour arriver à ses fins, l'homme sillone les routes de France avec ce modèle et un autre sans coque fermée. Il veut convaincre les Français de tester ses véhicules et réalise une enquête.


Un véhicule optimum

Le véhicule dispose d'atouts non négligeables. « Son carénage aérodynamique protège le conducteur des intempéries. Sa légèreté permet une consommation énergétique minimum pour l'assistance au pédalage, commente Sylvain Lemoine. Pas besoin de carburant, ni de contrôle technique, et encore moins d'assurance ! » Équipé d'un rétroviseur, de lumière, d'une vitre anti-buée, d'un essuie-glace, on se croirait presque dans une voiture. Enfin presque... Il n'y a pas de pot d'échappement et son bras fait office de clignotant ! « Il faut rester très vigilant sur les routes. »

« C'est un objet collector », dit-il drôlement. Si l'engin commence à faire des émules, son coût reste relativement élévé : « Environ 8 000 € ».

Élise DELANOË, Ouest-France