Le rallye Paris-Deauville va fêter ses 40 ans - Trouville-sur-Mer Ville - jeudi 14 septembre 2006

Actualité

Publié le: 14/09/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
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Encore plus de voitures anciennes, une grande balade, des baptêmes et des concours à l'hippodrome. La randonnée des vieilles dames mécaniques arrive les 6, 7 et 8 octobre.

C'était il y a presque quarante ans. Adrien Maeght, collectionneur parisien de voitures anciennes, conviait à Deauville ses amis tout aussi collectionneurs, pour une randonnée inédite. L'idée, reprise par le Club de l'auto, a fait des petits : 39 éditions reliant la capitale à la Côte fleurie, pour l'amour des coupés, cabriolets et voitures d'avant-guerre. « Cette année, certains vont ressortir la voiture qu'ils avaient utilisée lors de la toute première édition, en 1967 », annonce Igor Biétry, patron de cette édition, mandaté par le Club de l'auto. Pour fêter ces quarante ans de vadrouille de luxe sur les routes, la participation devrait faire exploser les records. « On attend entre 70 et 80 voitures, qui viendront entre autres d'Angleterre, de Belgique, de Hollande, et des quatre coins de la France. Parmi les attractions, il y aura une Alfa Roméo 1 750 et la Bugatti 35 qui a gagné le grand prix de Lyon. Et puis il y aura deux ou trois voitures qui datent d'avant 1910, dont une Fiat de 1909 qui viendra de Hollande. Mais la plupart des voitures présentées datent des années 1925 à 1940. » Une idée de prix ? Ces vieilles dames mécaniques valent entre « 30 000 € et plus de 500 000 € ». Pour beaucoup, on en restera au stade du rêve. Les plus motivés pourront y goûter quelques minutes, grâce aux baptêmes du samedi, pour la modique somme de 2 €. L'ensemble de l'argent sera reversé à l'association l'Enfant bleu, qui lutte contre les maltraitances. « L'année dernière, c'était un petit geste, mais nous avions réussi à récolter 300 €. » Un signe que le rendez-vous veut absolument soigner son ouverture au public. « Pour le concours d'élégance dimanche, l'entrée à l'hippodrome est gratuite. On proposera aussi au public un concours de chapeau primé. » Les organisateurs retiennent également que ces trois jours en terre normande ont été plus faciles à programmer qu'un seul et unique départ de Paris. Sujet irritant. « A Paris, l'organisation est beaucoup plus difficile. On ne comprend visiblement rien au patrimoine que représentent ces voitures. On les considère comme de vulgaires Clio », reprend Biétry, avant de transformer sa frustration en pirouette de vrai communicant : « Si je dis ça, ce n'est pas tant pour taper sur Paris que pour mettre en valeur Deauville et son accueil. » Un peu d'huile dans les rouages, on ne sait jamais...

Benoît GUÉRIN.