Le musée de l'auto se recentre sur les 24 Heures - Le Mans Sarthe Nord - mercredi 12 avril 2006

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Publié le: 13/04/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
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P847_060413.jpgInauguré il y a quinze ans, le musée va être profondément remanié.

La muséographie sera centrée sur la course. Début des travaux à l'automne.

Les temps sont difficiles pour les musées automobiles. À Mulhouse, la fréquentation est en chute libre. Le musée de la Colline en région parisienne a fermé. Dans ce contexte, celui du Mans parvient encore à attirer 50 000 à 55 000 visiteurs par an. Pourtant novateur à son ouverture en 1991, le Musée automobile de la Sarthe a pris un coup de vieux. « La muséographie est restée figée. Elle n'est plus adaptée, reconnaît Hervé de Colombel, directeur des affaires culturelles au conseil général. Pour séduire, les musées techniques se doivent de renouveler leur propos de façon rapide. » Partant de ce constat, l'ACO, le conseil général et la région, gestionnaires du musée, ont lancé fin 2004 une réflexion sur les orientations qui vont être prises. Visite + tours de piste

L'idée principale est de mettre en avant sur les points forts du lieu, c'est-à-dire : la proximité du circuit, les multiples références aux 24 Heures et les travaux des pionniers de l'automobile, les Bollée. Le bâtiment actuel - une grande halle en forme d'aile d'avion de 5000 m2 - sera conservé. En revanche, son aménagement intérieur va être entièrement repensé. « Nous souhaitons alléger la présentation, mettre en place différents espaces thématiques, annonce Hervé de Colombel. La visite ne sera plus linéaire et canalisée comme actuellement. L'accent sera aussi mis sur l'interactivité et la restitution de l'ambiance sonore de la course. »

À terme, le musée doit devenir la porte d'entrée sur le circuit. Différentes formules incluant la découverte des installations sportives et même des tours de piste, pourraient être proposées aux visiteurs.

Les travaux devraient commencer en novembre 2006 pour se terminer au printemps suivant. Leur coût est évalué à 1 million d'euros. Le muséographe devrait bientôt être choisi. Les voitures de tourisme qui font actuellement partie de la collection vont devoir faire les frais de la restructuration. Une réserve de 800 m2 va être construite sur le Technoparc pour accueillir ces autos. « Ce bâtiment va servir à instaurer une rotation au sein de la collection. »

Avec ces nouveaux outils, les collectivités et l'ACO espèrent répondre aux attentes du public. « L'histoire des 24 Heures s'écrit chaque année. Le futur aménagement va nous permettre de mieux coller à l'actualité », note Hervé de Colombel.

Afin d'enrichir la collection, le conseil général consacre chaque année 300 000 €. Grâce à cet effort, la Pescarolo qui a terminé 2e de l'édition 2005 est déjà dans le musée depuis plusieurs mois.

Bertrand JEANJEAN