La voiture écolo prend doucement du régime - jeudi 31 août 2006
Actualité
Publié le: 31/08/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
P911_060831.jpgRouler propre et pas cher, c'est ce que proposent de plus en plus de constructeurs automobiles.
Les conducteurs mayennais s'y mettent timidement.
Après le tri des déchets à la maison, la chasse aux emballages dans les magasins, on passe à la voiture dite « écologique ». « On a vendu une trentaine de voitures roulant au gaz de pétrole liquéfié (GPL) depuis le début de l'année », précise-t-on à la concession Chevrolet de Laval. Une marque dont « 80 % des modèles utilisent ce type de carburation ».
Cet enthousiasme reste toutefois à modérer. Depuis le 1er janvier 2006, seuls 76 véhicules roulant au GPL ont été immatriculés en Mayenne. Contre 33 985 voitures roulant à l'essence et au gasoil... Et pourtant, « le GPL diminue de 15 % l'émission de CO2 », affirme Luc Martineau, installateur de système GPL à Mayenne. Le CO2, un gaz montré du doigt car il accroît l'effet de serre et donc le réchauffement de la planète.
Quelques conducteurs semblent soucieux du respect de l'environnement. « Je dois changer de voiture, et je veux passer à quelque chose de propre, précise Émilie. Je ne parcours que 60 kilomètres par jour. Donc ma démarche, c'est d'abord de rouler propre et ensuite de faire des économies ». Une position qui reste minoritaire. L'argument économique séduit davantage.
L'achat d'un véhicule neuf roulant au GPL ou sa transformation donnent droit à un crédit d'impôt d'environ 2 000 €, et chez certains concessionnaires à une prime supplémentaire. « Quand on argumente sur le prix, les clients font le choix du GPL », assure-t-on chez Chevrolet. Affirmation contrebalancée chez une marque concurrente. « Malgré les incitations gouvernementales, le GPL ne se vend pas bien », estime Philippe Guilmeau, chef des ventes chez Renault à Saint-Berthevin. « En Mayenne, le marché est surtout dirigé vers le diesel. »
Le GPL deux fois moins cher
En revanche, nombreux sont les conducteurs qui font installer un système GPL sur leur voiture. « Nous ne sommes que deux en Mayenne à être agréés, précise Luc Martineau. Et je fais à peu près 120 véhicules par an. L'installation prend une semaine et coûte environ 3 000 €. Mais c'est vite rentabilisé », soutient-il. D'autant plus que « le litre de GPL coûte deux fois moins cher que l'essence ».
Information confirmée à la pompe. Par exemple, la station-service Elf située boulevard des Trappistines à Laval propose le sans-plomb 95 à 1,255 € le litre, et le GPL à 0,71 €. Et alors que le pompiste signale que « c'est plutôt calme dans la journée », deux conductrices s'approchent de la pompe de GPL pour faire le plein. « Ça fait dix ans que mon véhicule est équipé pour le GPL, explique-t-elle. Si je dois changer de voiture demain, je choisirais à nouveau ce carburant ». Même réaction pour Béatrice Lemétayer : « J'utilise ce système depuis un an, et je vois déjà la différence, souligne-t-elle. C'est surtout économique lors des longs trajets ». Sur 120 stations, une vingtaine distribuent du GPL en Mayenne.
Isabelle THOMELIN.
Les conducteurs mayennais s'y mettent timidement.
Après le tri des déchets à la maison, la chasse aux emballages dans les magasins, on passe à la voiture dite « écologique ». « On a vendu une trentaine de voitures roulant au gaz de pétrole liquéfié (GPL) depuis le début de l'année », précise-t-on à la concession Chevrolet de Laval. Une marque dont « 80 % des modèles utilisent ce type de carburation ».
Cet enthousiasme reste toutefois à modérer. Depuis le 1er janvier 2006, seuls 76 véhicules roulant au GPL ont été immatriculés en Mayenne. Contre 33 985 voitures roulant à l'essence et au gasoil... Et pourtant, « le GPL diminue de 15 % l'émission de CO2 », affirme Luc Martineau, installateur de système GPL à Mayenne. Le CO2, un gaz montré du doigt car il accroît l'effet de serre et donc le réchauffement de la planète.
Quelques conducteurs semblent soucieux du respect de l'environnement. « Je dois changer de voiture, et je veux passer à quelque chose de propre, précise Émilie. Je ne parcours que 60 kilomètres par jour. Donc ma démarche, c'est d'abord de rouler propre et ensuite de faire des économies ». Une position qui reste minoritaire. L'argument économique séduit davantage.
L'achat d'un véhicule neuf roulant au GPL ou sa transformation donnent droit à un crédit d'impôt d'environ 2 000 €, et chez certains concessionnaires à une prime supplémentaire. « Quand on argumente sur le prix, les clients font le choix du GPL », assure-t-on chez Chevrolet. Affirmation contrebalancée chez une marque concurrente. « Malgré les incitations gouvernementales, le GPL ne se vend pas bien », estime Philippe Guilmeau, chef des ventes chez Renault à Saint-Berthevin. « En Mayenne, le marché est surtout dirigé vers le diesel. »
Le GPL deux fois moins cher
En revanche, nombreux sont les conducteurs qui font installer un système GPL sur leur voiture. « Nous ne sommes que deux en Mayenne à être agréés, précise Luc Martineau. Et je fais à peu près 120 véhicules par an. L'installation prend une semaine et coûte environ 3 000 €. Mais c'est vite rentabilisé », soutient-il. D'autant plus que « le litre de GPL coûte deux fois moins cher que l'essence ».
Information confirmée à la pompe. Par exemple, la station-service Elf située boulevard des Trappistines à Laval propose le sans-plomb 95 à 1,255 € le litre, et le GPL à 0,71 €. Et alors que le pompiste signale que « c'est plutôt calme dans la journée », deux conductrices s'approchent de la pompe de GPL pour faire le plein. « Ça fait dix ans que mon véhicule est équipé pour le GPL, explique-t-elle. Si je dois changer de voiture demain, je choisirais à nouveau ce carburant ». Même réaction pour Béatrice Lemétayer : « J'utilise ce système depuis un an, et je vois déjà la différence, souligne-t-elle. C'est surtout économique lors des longs trajets ». Sur 120 stations, une vingtaine distribuent du GPL en Mayenne.
Isabelle THOMELIN.
