La BlueCar de Bolloré bientôt testée en ville - mercredi 29 novembre 2006

Actualité

Publié le: 29/11/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
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L'homme d'affaires breton a fait assembler six voitures électriques. L'industrialisation n'est pas encore en vue mais les batteries tiennent la route.

Personne ne doute de l'intérêt de rouler, à l'avenir, en voiture électrique. Mais les réalisations se font toujours attendre. De son côté, Vincent Bolloré ne faiblit pas. Il conduisait, mardi à Ergué-Gabéric (Finistère), foyer historique du groupe familial, le deuxième prototype de la BlueCar, la voiture électrique développée par une trentaine d'ingénieurs à partir de Quimper.

Dans les rues de Quimper

La nouvelle BlueCar mesure 25 cm de plus que le premier prototype, présenté début 2005. Cela a permis d'améliorer l'habitabilité et d'augmenter sensiblement la puissance en rajoutant un élément aux batteries lithium-métal-polymère. L'autonomie de ce véhicule, conçu pour la ville, dépasse les 200 km. Alors qu'il n'y avait qu'un exemplaire du premier prototype, le second a été produit à six exemplaires. La carrosserie, dessinée par le père de la Renault Espace, a été construite en Italie, le moteur et l'électronique en France.

Le temps d'obtenir des Mines une immatriculation pour les six BlueCar, sans doute en février, on pourrait les voir rouler dans les rues de Quimper. Il s'agit, en effet, pour le groupe Bolloré d'affiner le concept et de faire la démonstration que « conduire une voiture électrique, c'est agréable » avec un prototype en tous points comparables à une voiture achevée. Elle sera présentée en mars au Salon de Genève.

Les flottes d'entreprises adopteront-elles un jour la BlueCar ? « Ce qui est sûr, répond Cédric Bolloré, le directeur des applications industrielles, c'est que la voiture électrique verra le jour. Ce jour-là, nos batteries seront les mieux placées, car les plus performantes, les plus sécuritaires, car elles sont sans liquide, et les moins coûteuses. » L'usine de batteries dans laquelle Vincent Bolloré a indiqué, mardi, qu'il investirait 250 millions d'euros, vient d'obtenir un avis favorable à la suite de l'enquête publique. Les premiers coups de pioche sont prévus dans les mois qui viennent. La construction devrait être achevée d'ici deux ans et l'équipement un an plus tard.

On y produira des batteries insensibles au froid, capables de propulser des voitures mais aussi d'alimenter des relais de téléphonie mobile, des hôpitaux de campagne et même des tramways sans caténaires qui rechargeront à chaque station. Qu'elles séduisent ou pas les constructeurs automobiles, les batteries de Bolloré ne manqueront pas d'applications.

Even VALLERIE.