Inondation : ces voitures qui ont baigné dans l'eau salée

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Publié le: 10/03/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3068_100310.jpgPour expertiser une voiture inondée, le « pont » reste un outil précieux.

Les dégâts des inondations sur les véhicules sont plutôt impressionnants. Mais toutes n'iront pas à la casse.

Les voitures « poussées » par les inondations étaient encore très visibles, et parfois dans des positions plutôt acrobatiques, hier, près des habitations des communes sinistrées. Mais pour les experts chargés d'évaluer si la réparation est valable, c'est le grand chelem.


Éviter les pièges

« La règle n° 1, c'est de se procurer une liste de dépanneurs auprès de son assureur », préconise Raymond Terreaux, un expert de Luçon qui allait, hier, de voiture en voiture. La précaution permet d'éviter de se faire piéger par des « frais de parking » exagérés.

La Mégane qu'il examine n'a pas l'air d'avoir trop souffert. La grande question, pour l'expert : « Elle a baigné ou pas ? » Le garagiste, qui rouvrait hier matin bien que lui-même sinistré, propose de « monter la voiture sur le pont » car « oui, elle a baigné ». L'expert insiste : « Le risque électronique n'est pas négligeable : si ça se trouve, l'airbag ne fonctionne plus. »

Même s'il court un peu après les voitures, le professionnel constate avec plaisir : « Les gens relativisent très bien : un problème de bagnole, dans le contexte, c'est vraiment rien. » Bien sûr, les visites lui prennent un peu de temps : « Les gens ont besoin de parler. C'est normal. »


Faut-il réparer à tout prix ?

« Non, certainement pas. Mais n'en déduisez pas qu'on envoie tout à la casse : la Mégane, on va réparer la clim, les roulements, on va nettoyer les tapis et ça ira très bien. »

Claire HAUBRY, Ouest-France