Formule 1 : les changements de règlement en 2010

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Publié le: 05/03/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3066_100305.jpgTests 2010 Essais pour le Polonais Robert Kubica (Renault R30) sur un circuit de Valence, Espagne - CREDITS : JEAN MICHEL LE MEUR / DPPI

Arrêt des ravitaillements essence et changement du barème des points : après une saison 2009 marquée par de lourds changements de règlement, qui avaient bouleversé la physionomie du Championnat, la saison 2010 de Formule 1 ne connaît que deux modifications réglementaires majeures.

• La fin des ravitaillements essence :

C'est l'enjeu numéro 1 des écuries cette saison. Les ravitaillements essence, pratiqués entre 1993 et 2009, sont désormais interdits. Les monoplaces réaliseront l'intégralité des courses sans ajout de carburant. Les implications sont majeures.

En premier lieu, il a fallu, très naturellement, changer la capacité des réservoirs des F1. De 120 litres, ceux-ci sont passés à 240. Le volume, bien plus important, a nécessité de redessiner toutes les monoplaces, désormais plus longues.

La répartition des masses étant différente, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a imposé de nouveaux pneumatiques, plus étroits, à l'avant des voitures, ce qui modifie leur tenue de route. Les F1 de 2010 sont donc à la fois plus lourdes et différentes à piloter.

L'idée sous-tendant l'abolition des ravitaillements était de rendre les GP plus vivants, pour éviter que la plupart des courses ne se jouent aux stands. Concrètement, les pilotes disputeront donc les qualifications avec un poids en essence minimal.

Puis ils débuteront la course avec leurs derniers pneus utilisés en qualifications et le réservoir rempli à ras bord. L'impact sur le spectacle reste toutefois à vérifier.


• Changement du barème des points :

Vingt-cinq points seront attribués au vainqueur, 18 au second, 15 au troisième, 12 (4e), 10 (5e), 8 (6e), 6 (7e), 4 (8e), 2 (9e) et 1 (10e), quand le barème de 2009 était 10-8-6-5-4-3-2-1.

Là encore, l'idée est de valoriser les premières places, et particulièrement la victoire, pour pousser pilotes et écuries à se battre en piste. Mais cette carotte provoquera-t-elle davantage de dépassements ?


• Mise entre parenthèses du Kers :

Présenté comme la révolution principale de la saison passée, le Kers, un système transformant l'énergie des freinages en chevaux supplémentaires pour l'accélération, s'était avéré un gouffre financier pour les écuries, qui n'avait pas su, ou pu, en tirer profit.

Seuls Ferrari et McLaren avaient utilisé ce surcroît de puissance pour effectuer quelques jolis dépassements de début de course. Mais le Kers, très lourd, n'avait pas su se montrer indispensable, bien au contraire. Renault et BMW Sauber l'avaient abandonné avant la mi-saison.

Williams, malgré d'importantes recherches, ne l'avait jamais installé sur ses monoplaces. Et les deux premières écuries du Championnat 2009, Brawn GP et Red Bull, n'en avaient jamais été pourvues.

Outil vert s'il en est dans une F1 bien peu environnementalo-compatible, le Kers toutefois n'a pas été interdit par la FIA. Les écuries, réunies en association (Fota), se sont simplement mises d'accord en 2009 pour ne pas le réutiliser cette saison.

AFP