Grande première pour Panoz - Sarthe - lundi 19 juin 2006
Actualité
Publié le: 19/06/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
P885_060619.jpgLM GT2. D'habitude dominée par les Porsche, cette catégorie a été remportée pour la première fois par une Panoz.
L'Américain d'origine irlandaise Don Panoz a réalisé beaucoup de ses rêves dans sa vie. Il rêvait de réussir dans les affaires. Il est devenu milliardaire. Ce grand amateur de vin rêvait d'être propriétaire d'un vignoble. Il l'a créé de toutes pièces dans l'état de Géorgie, plus célèbre pour ses plants de tabac. Par l'intermédiaire de son fils, il s'est pris de passion pour le sport automobile et s'est mis à rêver de posséder son propre circuit. À grand coup de bâtons de dynamite et à grands coûts financiers, il l'a aménagé à Road Atlanta. Il a souhaité développer l'endurance aux États-Unis. Il a trouvé un accord avec l'ACO pour mettre sur pied une série d'épreuves appelées American Le Mans Series.
Jusqu'à présent, seule sa course préférée lui résistait : les 24 Heures du Mans. « Je veux gagner Le Mans », martelait-il sur un ton convaincu quand il a débarqué dans la Sarthe, il y a dix ans. C'était à l'époque où il avait construit de drôles d'engins qui ressemblaient à des Batmobile. Malgré ses moyens financiers, jamais il ne parviendra à l'emporter. Alors, il s'est mis à construire une voiture GT pour concurrencer Porsche. Et après beaucoup d'efforts, il a atteint son but en 2006. D'abord, il a battu Porsche aux 12 heures de Sebring, grâce notamment au talent de Sébastien Bourdais. Ensuite, il a eu le bonheur, hier, de voir la voiture de son concessionnaire anglais damer le pion à Porsche sur le circuit manceau. « It's a nice day. »
Oui, ce fut vraiment une bonne journée. Car ce succès apparaissait inattendu. La victoire semblait promise à la Porsche n° 83 de D. Farnbacher, L-E Nielsen et P. Ehret, repêchée après le forfait d'une Ferrari 430 GT. Auteurs d'une course formidable de régularité et d'intelligence, les trois hommes occupaient la 12e place du classement général et la tête de la catégorie encore une heure avant l'arrivée. Pas de chance : le levier de boîte de vitesse cassa alors que le succès était en vue.
Mais leur malheur fit donc le bonheur de la Panoz n°81 engagée par le team LNT pilotée par T. Kimber-Smith, R. Dean et L. Tomlinson. « Notre stratégie a été la bonne. Nous ne nous sommes arrêtés que 20 fois au stand. Il fallait être sur la piste pour accumuler les tours... » Bien vu. La Panoz est effectivement la voiture qui a été immobilisée le moins souvent pendant la course. Elle aurait été stoppée une fois de plus... elle terminait au second rang ! Après dix ans d'efforts, Don Panoz a donc réalisé une partie de son rêve...
Jacques HÉBERT.
L'Américain d'origine irlandaise Don Panoz a réalisé beaucoup de ses rêves dans sa vie. Il rêvait de réussir dans les affaires. Il est devenu milliardaire. Ce grand amateur de vin rêvait d'être propriétaire d'un vignoble. Il l'a créé de toutes pièces dans l'état de Géorgie, plus célèbre pour ses plants de tabac. Par l'intermédiaire de son fils, il s'est pris de passion pour le sport automobile et s'est mis à rêver de posséder son propre circuit. À grand coup de bâtons de dynamite et à grands coûts financiers, il l'a aménagé à Road Atlanta. Il a souhaité développer l'endurance aux États-Unis. Il a trouvé un accord avec l'ACO pour mettre sur pied une série d'épreuves appelées American Le Mans Series.
Jusqu'à présent, seule sa course préférée lui résistait : les 24 Heures du Mans. « Je veux gagner Le Mans », martelait-il sur un ton convaincu quand il a débarqué dans la Sarthe, il y a dix ans. C'était à l'époque où il avait construit de drôles d'engins qui ressemblaient à des Batmobile. Malgré ses moyens financiers, jamais il ne parviendra à l'emporter. Alors, il s'est mis à construire une voiture GT pour concurrencer Porsche. Et après beaucoup d'efforts, il a atteint son but en 2006. D'abord, il a battu Porsche aux 12 heures de Sebring, grâce notamment au talent de Sébastien Bourdais. Ensuite, il a eu le bonheur, hier, de voir la voiture de son concessionnaire anglais damer le pion à Porsche sur le circuit manceau. « It's a nice day. »
Oui, ce fut vraiment une bonne journée. Car ce succès apparaissait inattendu. La victoire semblait promise à la Porsche n° 83 de D. Farnbacher, L-E Nielsen et P. Ehret, repêchée après le forfait d'une Ferrari 430 GT. Auteurs d'une course formidable de régularité et d'intelligence, les trois hommes occupaient la 12e place du classement général et la tête de la catégorie encore une heure avant l'arrivée. Pas de chance : le levier de boîte de vitesse cassa alors que le succès était en vue.
Mais leur malheur fit donc le bonheur de la Panoz n°81 engagée par le team LNT pilotée par T. Kimber-Smith, R. Dean et L. Tomlinson. « Notre stratégie a été la bonne. Nous ne nous sommes arrêtés que 20 fois au stand. Il fallait être sur la piste pour accumuler les tours... » Bien vu. La Panoz est effectivement la voiture qui a été immobilisée le moins souvent pendant la course. Elle aurait été stoppée une fois de plus... elle terminait au second rang ! Après dix ans d'efforts, Don Panoz a donc réalisé une partie de son rêve...
Jacques HÉBERT.
