Faut-il déclarer un petit accrochage ?

Actualité

Publié le: 12/05/2022 - Mis à jour le: 09/04/2025
Premier incident de circulation : uniquement de la tôle froissée. Heureusement ! Mais le malus guette. Et votre assurance vous coûte déjà assez cher. Que faire ?
En cas de petit accrochage seul, il peut ainsi être intéressant de ne pas le déclarer à son assurance et de payer soi-même les frais occasionnés pour ne pas faire grimper son malus.
En cas de petit accrochage seul, il peut ainsi être intéressant de ne pas le déclarer à son assurance et de payer soi-même les frais occasionnés pour ne pas faire grimper son malus.

D'un point de vue légal : faut-il déclarer un petit accrochage ? 

Non ! rien dans la loi n'oblige à le déclarer ; mais à condition que les deux parties impliquées soient d'accord. Si l'autre automobiliste veut établir un constat, vous devez vous y soumettre. Ceci étant, vous pouvez avoir avantage à ne pas informer votre assureur, si les dégâts sont insignifiants. Car la déclaration d'un accident, si vous en êtes responsable, va accroître votre malus. Votre prime sera augmentée de 25 %.

Quand passer les faits sous silence ?

Si vous êtes responsable du choc, lorsque les dégâts aux voitures sont vraiment superficiels et légers. Livrez-vous à un petit calcul : combien vais-je payer d'assurance en plus avec le malus ? Combien cela me coûtera-t-il, sur plusieurs années, sachant que le bonus (donné pour une année sans accident) ne progresse, lui, que de 5 % par an ? Et à combien reviendrait la réparation des dégâts à ma charge ?

Sur votre voiture, vous pouvez choisir de ne pas réparer ; ou de réparer à moindre prix. Mais l'autre automobiliste peut exiger, lui, une remise en état par un professionnel. À vous de comparer les coûts.

Est-il facile d'évaluer les réparations ?

Pas du tout. Et c'est là le piège ! une simple retouche de peinture, sur un pare-chocs ou une portière, c'est tout de suite des centaines d'euros.

Réparer des dégâts, c'est tout de suite des centaines d'euros

 

Et le travail sur la tôlerie (possible en cas de toute petite déformation de surface) revient aussi très cher. Dès que l'enfoncement de la tôle est un peu prononcé, il faut changer la pièce complète. Et la dépense explose.

Et si je m'engage à indemniser l'autre automobiliste ?

La facture finale peut être bien supérieure à ce que vous pensiez. Le risque est de sous-estimer fortement l'étendue des dégâts. Ne croyez pas qu'une simple éraflure, qui a rayé la peinture, et a juste enfoncé la tôle à un endroit, coûte moins de 100 € à réparer... C'est toujours beaucoup plus cher !

Faire confiance sur le lieu de l'accident, est-ce risqué ?

Oui ! ne pas remplir de constat sur place ouvre la porte à de mauvaises surprises. L'autre conducteur peut avoir pris vos coordonnées et déclarer de son côté l'accident, avec sa propre version des faits. Voire prétendre que vous avez refusé de remplir un constat et vous accuser de délit de fuite.

Si lui déclare l'accident et que vous ne faites rien, vous vous retrouvez sans aucun recours : son exposé sera retenu !

Du coup, qu'ai-je intérêt à faire ?

Le mieux est de remplir un constat, par précaution. Et vous vous mettez d'accord, avec l'autre automobiliste, pour ne pas l'envoyer. Puis vous faites évaluer le montant des réparations. S'il est trop élevé, vous expédiez le constat à votre assureur.

Afin de réaliser des économies comparez les offres en ligne.

Source:
Ouest-France