Des pilotes indous au Technoparc - Sarthe - mardi 28 février 2006

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Publié le: 28/02/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
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P827_060228.jpgLe président de la Fédération indienne à la Filière FFSA

Hier, un hôte de marque effectuait une visite de travail à la Filière FFSA sur le Technoparc du Mans. Président de la Fédération Indienne de Sport Automobile et également président de la zone Asie Pacifique, Nazir Hoosein pèse lourd dans le paysage automobile international. Il était là pour finaliser le partenariat entre sa fédération et la FFSA qui permettra d'envoyer de jeunes Indous faire leur classe au Mans.

L'Inde, pays émergeant, c'est désormais certain en sport automobile. Les plus anciens se souviennent de Shekhar Mektha, le rallyman qui était imbattable à l'East-African-Safari. Les plus jeunes, eux, connaissent sans doute Narain Karthkeyan, désormais 4e pilote chez Williams qui ne désespère pas d'être le premier Indou à rouler en Formule 1 lors d'un Grand Prix. Derrière, c'est un peu plus compliqué puisque le second pays du monde, en population, ne possède pas encore vraiment d'infrastructure. « Nous avons une trentaine de circuits mais aucun n'est encore homologué par la FIA. Le sport automobile est récent en Indes et si le cricket réalise les meilleures audiences télé, derrière, c'est la Formule 1 qui attire à chaque grand prix des dizaines de millions de mes compatriotes. » Nazir Hoosein le sait, désormais, il faut doter son pays mais aussi toute la zone Asie-Pacifique de structures de formation aptes à satisfaire les énormes besoins de l'immense continent. Il était donc hier en visite à la Filière FFSA en compagnie d'Alexandre Gueshir, le directeur général de la FFSA. Laurent Sénéchal leur faisait les honneurs d'une visite détaillée. « C'est vrai, nos pays ont besoin d'un tel outil. Je ne parle pas du Japon, c'est un pays à part, mais pour la Chine par exemple, pour l'Inde, pour les Philippines, pour la Malaisie, pour l'Indonésie, il faut mettre en place de telles structures de formation. » Pour ce faire, le président de la Fédération Indienne de sport automobile qui est aussi président de la zone Asie Pacifique, est venu au Mans. « Nous avons engagé un partenariat avec la FFSA. Nous enverrons au Mans quelques-uns de nos jeunes pilotes pour qu'ils apprennent ce qu'est le pilotage de haut niveau. L'Europe est une référence obligatoire. Par exemple, cela fait cent ans que le GP de France existe (cela s'appelait alors GP de l'ACF), alors que chez nous, beaucoup de pays n'en ont jamais organisé aucun. »

La Filière FFSA, lorsqu'elle s'appelait encore Elf, puisait largement dans le vivier asiatique. Laurent Sénéchal, le directeur pédagogique se félicite d'un certain retour des étrangers puisque, confiait-il, désormais, « on accueille en karting par exemple des pilotes du Costa Rica. » Il pourra désormais compter sur la venue d'un contingent indien dans un premier temps et puis d'autres pays ensuite.

La Filière comme modèle à suivre : une belle récompense et une sacrée reconnaissance pour les initiateurs du projet et pour ceux qui désormais veillent à la pérennité de cette structure pas comme les autres.