Contrôle technique voiture sans permis : ce qui change en 2025 et comment s’y préparer

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Publié le: 22/11/2023 - Mis à jour le: 15/04/2025
Si la voiture sans permis n'était jusque-là pas soumise au bien connu contrôle technique, cette souplesse va bientôt devenir un lointain souvenir.
Voiture sans permis. Le contrôle technique devient obligatoire dès 2024
Voiture sans permis. Le contrôle technique devient obligatoire dès 2024

Pour rappel, ces voitures sans permis qui connaissent un regain de popularité ces dernières années, notamment chez la jeune génération grâce à la Citroën AMI, se conduisent, comme leur nom l'indique, sans permis. Et ce dès l'âge de 14 ans !

Jusqu’à présent dispensées de toute vérification périodique, les voitures sans permis vont désormais devoir, comme tous les autres véhicules terrestres à moteur, passer un contrôle technique obligatoire. Cette nouvelle mesure, qui entre progressivement en vigueur à partir d’avril 2024, marque un tournant pour des centaines de milliers d’usagers en France.

Vous possédez une voiture sans permis ou envisagez d’en acheter une ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce nouveau contrôle technique VSP, son calendrier, les points de vérification concernés, et ses implications concrètes pour les propriétaires.

Pourquoi un contrôle technique pour les voitures sans permis ?

Le sujet faisait débat depuis plusieurs années, et la décision est désormais actée. À la suite d’une directive européenne et sous la pression croissante d’associations de sécurité routière, la France a choisi d’aligner les VSP sur un régime de contrôle technique, à l’image de ce qui existe déjà pour les deux-roues.

L’objectif est clair : améliorer la sécurité routière, réduire les risques liés au mauvais entretien et lutter contre les véhicules modifiés ou bruyants, souvent dénoncés dans certaines zones urbaines. Un encadrement jugé nécessaire, alors que les voitures sans permis connaissent un véritable regain de popularité, notamment chez les jeunes, les conducteurs suspendus, ou les seniors en quête d’autonomie.

Un déploiement progressif de 2024 à 2027

Bonne nouvelle pour les propriétaires : le contrôle technique des voitures sans permis ne sera pas imposé du jour au lendemain. L’État a choisi une mise en place échelonnée selon l’année d’immatriculation du véhicule :

  • En 2024 : sont concernés les VSP immatriculées avant 2017.
  • En 2025 : ce sera au tour de celles immatriculées entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019.
  • En 2026 : la mesure s’étendra aux modèles immatriculés entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021.
  • À partir de 2027 : toutes les voitures sans permis devront passer un contrôle technique tous les trois ans, à partir de leur cinquième année de circulation.

Ce calendrier permet aux propriétaires et aux professionnels de se préparer, tant sur le plan technique que logistique.

Un contrôle simplifié, mais structurant

Le contrôle technique des VSP ne sera pas aussi poussé que celui des voitures classiques, mais il s’appuiera tout de même sur une base réglementaire précise, avec 78 points de vérification. Trois niveaux de défaillances sont prévus :

  • Mineures : sans obligation immédiate de réparation.
  • Majeures : nécessitant une remise en état sous un délai défini.
  • Critiques : interdisant l’usage du véhicule jusqu’à réparation.

Parmi les éléments contrôlés :

  • Les freins, la direction, les suspensions et les pneus ;
  • L’éclairage, les clignotants, les rétroviseurs et les essuie-glaces ;
  • L’état du châssis et des éléments de carrosserie (structure, corrosion) ;
  • La pollution sonore et l’émission de fumées (contrôle visuel) ;
  • Le dispositif de limitation de vitesse (la vitesse étant légalement limitée à 45 km/h pour les VSP).

Là où ce contrôle devient stratégique, c’est qu’il oblige désormais les usagers à suivre un entretien plus rigoureux, sous peine de contre-visite ou d’immobilisation.

Vitesse, bruit, pollution : ce qui change aussi

En parallèle du contrôle technique, de nouvelles normes entrent progressivement en vigueur pour encadrer l’usage des VSP :

  • Le bridage de vitesse sera vérifié systématiquement, pour s'assurer que le véhicule ne dépasse pas la limite légale de 45 km/h.
  • Des tests de bruit seront intégrés pour lutter contre les véhicules modifiés ou débridés, souvent trop bruyants en zone urbaine.

Un contrôle visuel de la pollution est également prévu, même si les véhicules sans permis restent peu concernés par les restrictions ZFE (Zones à Faibles Émissions).

Ces mesures visent à préserver un cadre d’utilisation apaisé, en particulier dans les centres-villes ou zones résidentielles.

Quel coût pour les propriétaires ?

Les tarifs du contrôle technique VSP devraient être inférieurs à ceux des voitures classiques. Selon les premières estimations :

Le prix moyen devrait tourner autour de 70 à 90 euros, hors contre-visite.

Les contre-visites seront possibles selon la nature de la défaillance constatée.

Les réparations éventuelles, en revanche, pourront représenter un coût significatif pour les véhicules plus anciens.

Il est donc vivement conseillé d’anticiper, en effectuant une révision préventive chez un professionnel avant la date prévue du contrôle.

Un nouveau rôle pour les centres de contrôle technique

Tous les centres de contrôle ne sont pas encore habilités à effectuer le contrôle des voitures sans permis. Pour cela, ils doivent :

  • Acquérir un matériel adapté (notamment pour le contrôle de vitesse et les bancs spécifiques) ;
  • Suivre une formation technique sur les spécificités des VSP ;
  • Être certifiés par l’administration.

Les conducteurs devront donc se renseigner à l’avance pour identifier les centres agréés proches de chez eux.

Contôle technique des voitures sans permis : ce qu'il faut retenir

Le contrôle technique des voitures sans permis devient une réalité incontournable à partir de 2024, avec une montée en puissance progressive jusqu’en 2027. Derrière cette réforme, une ambition claire : renforcer la sécurité routière, structurer le marché des VSP et éviter les abus techniques.

Pour les propriétaires, cela implique un changement de culture : fini les véhicules "hors radar", place à un usage plus encadré, plus responsable. Et pour les futurs acquéreurs, ce nouveau contexte devra être pris en compte dans leur réflexion — notamment en termes de coûts d’entretien et de conformité.