Carburants : la consommation de juin pas super

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Publié le: 25/07/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Les livraisons aux stations-service ont baissé de 10 %. Les prix élevés freinent les Français. Aujourd'hui, ils baissent, comme ceux du pétrole brut.

« Une chute énorme » pour Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Au mois de juin, les livraisons de carburants aux stations-service ont reculé de 10 % par rapport à juin 2007. Sur six mois, la baisse est d'environ 1,5 %. « Un recul significatif », juge Jean-Louis Schilansky.


Ce sont bien les chiffres des livraisons, pas ceux de la consommation. Mais, pour le président de l'Ufip, il n'y a pas de doute, la flambée des cours du pétrole au mois de juin a bien freiné l'appétit des automobilistes : « En consommation, la tendance est la même. » Jusqu'au mois de mai, pourtant, l'envolée du prix du baril ne l'avait pas ralentie. Finalement, la tendance française rejoint celle déjà constatée aux États-Unis.


Au mois de juin, la demande en essence a chuté de 15 % (7,8 % sur six mois). Le gazole, carburant le plus consommé en France, dont la hausse provoque régulièrement la colère de certaines professions (routiers, pêcheurs, taxis...), a reculé de 8,7 % en juin (mais a progressé de 0,65 % en six mois).


Il est vrai que juin n'a pas été tendre pour les automobilistes. À la pompe, les prix du gazole et de l'essence en France ont dépassé de 4 à 5 centimes ceux de mai, déjà très élevés. Ainsi, le super sans plomb 95 a établi son nouveau record, le 20 juin, à 1,4971 € le litre.


Changement de décor depuis quelques jours. Le prix du baril de pétrole brut a assez fortement baissé, avant de se stabiliser autour des 125 dollars. Et les prix à la pompe ont commencé à suivre. Une bonne nouvelle qui en cache une moins bonne.


Si le pétrole se replie, c'est que les intervenants sur ce marché craignent un ralentissement durable de l'économie américaine, donc de la demande.


Un ralentissement qui pourrait contaminer les économies européennes, déjà à la peine et dont les prévisions de croissance sont régulièrement revues à la baisse, comme l'a fait l'Espagne, hier. Mais un recul persistant et important du prix du baril donnerait de l'air à ces économies...


Source : Ouest-France


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