Kit sécurité : la pénurie continue
Actualité
Publié le: 24/07/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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La pénurie de kits gilet-triangle continue
La décision du gouvernement semble avoir surpris les commerçants. À tel point qu'il est aujourd'hui impossible de se procurer un kit gilet-triangle.
Depuis le 1er juillet, chaque véhicule doit être équipé d'un gilet jaune fluorescent et d'un triangle de présignalisation. Seulement voilà, la hausse soudaine de la demande a conduit à une rupture des stocks à l'échelle nationale. Le Sud-Mayenne n'a pas été épargné. À Château-Gontier, on a même commencé à dresser des listes d'attente.
Didier Huet est responsable du garage Saint Jacques Automobile, qui appartient au groupe Renault. « Notre dernière livraison date de fin juin. Nos cartons ont été dévalisés sur la journée », explique le gérant. Quinze à vingt noms figurent déjà sur la liste d'attente. En cause ? Des promesses que les fournisseurs eux-mêmes ne parviennent pas à honorer. « On nous avait dit fin juillet. On s'en approche, et toujours rien, car chaque semaine, les délais sont retardés. »
Jean-Marc Denoé, coordinateur adjoint de la sécurité routière au sein de l'unité territoriale Sud-Mayenne, peine à comprendre l'actuelle incapacité de livraison. « Tout a été annoncé dès le 13 février pour le 1er juillet. Les choses ne se sont pas faites du jour au lendemain. Je trouve cette rupture de stock surprenante, surtout qu'une dizaine de pays européens ont déjà adopté cette loi. Nous ne sommes pas les seuls à nous fournir. »
Pourquoi sommes-nous alors aujourd'hui incapables de nous équiper ? Michel Livet est responsable magasin de Technodis 53. « À l'annonce du projet, les commerçants ont été frileux et personne n'a fait de surstock. »
À cette pénurie s'ajoute un problème de hausse des prix. Car ce qui est rare est cher. Alors qu'on vendait le gilet jaune pour 2,80 € avant le 1er juillet, voici qu'il coûte près de 5,10 € actuellement. « Mais ne vous y fiez pas, prévient Michel Livet, ça varie tellement... Autant que le cours du dollar. »
Aujourd'hui, on commence même à parler de ventes illégales sur les marchés ou encore de vendeurs à la sauvette. Le problème, c'est qu'un gilet ou un triangle non homologué peut s'avérer très dangereux. Et la contrefaçon pourrait coûter cher au 1er octobre.
Pour s'assurer que l'équipement correspond aux normes en vigueur, il faut vérifier que l'étiquette se situant à l'intérieur du gilet jaune porte le sigle de la norme européenne, suivi du chiffre EN 471. Le triangle de présignalisation doit porter le code E 27 R.
Le retour à la normale n'est pas prévu avant la mi-septembre, selon les estimations de chacun. « Normalement, pour le 1er octobre, ce sera bon », espère Didier Huet. Si vous parvenez à vous en procurer, comptez entre 7 et 9 € pour un kit gilet-triangle et environ 6 € chacun lorsqu'ils sont vendus séparément.
Ouest-France, Lucile MÉTOUT. (Photo : Philippe Cherel)
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La pénurie de kits gilet-triangle continue
La décision du gouvernement semble avoir surpris les commerçants. À tel point qu'il est aujourd'hui impossible de se procurer un kit gilet-triangle.
Depuis le 1er juillet, chaque véhicule doit être équipé d'un gilet jaune fluorescent et d'un triangle de présignalisation. Seulement voilà, la hausse soudaine de la demande a conduit à une rupture des stocks à l'échelle nationale. Le Sud-Mayenne n'a pas été épargné. À Château-Gontier, on a même commencé à dresser des listes d'attente.
Didier Huet est responsable du garage Saint Jacques Automobile, qui appartient au groupe Renault. « Notre dernière livraison date de fin juin. Nos cartons ont été dévalisés sur la journée », explique le gérant. Quinze à vingt noms figurent déjà sur la liste d'attente. En cause ? Des promesses que les fournisseurs eux-mêmes ne parviennent pas à honorer. « On nous avait dit fin juillet. On s'en approche, et toujours rien, car chaque semaine, les délais sont retardés. »
Jean-Marc Denoé, coordinateur adjoint de la sécurité routière au sein de l'unité territoriale Sud-Mayenne, peine à comprendre l'actuelle incapacité de livraison. « Tout a été annoncé dès le 13 février pour le 1er juillet. Les choses ne se sont pas faites du jour au lendemain. Je trouve cette rupture de stock surprenante, surtout qu'une dizaine de pays européens ont déjà adopté cette loi. Nous ne sommes pas les seuls à nous fournir. »
Pourquoi sommes-nous alors aujourd'hui incapables de nous équiper ? Michel Livet est responsable magasin de Technodis 53. « À l'annonce du projet, les commerçants ont été frileux et personne n'a fait de surstock. »
À cette pénurie s'ajoute un problème de hausse des prix. Car ce qui est rare est cher. Alors qu'on vendait le gilet jaune pour 2,80 € avant le 1er juillet, voici qu'il coûte près de 5,10 € actuellement. « Mais ne vous y fiez pas, prévient Michel Livet, ça varie tellement... Autant que le cours du dollar. »
Aujourd'hui, on commence même à parler de ventes illégales sur les marchés ou encore de vendeurs à la sauvette. Le problème, c'est qu'un gilet ou un triangle non homologué peut s'avérer très dangereux. Et la contrefaçon pourrait coûter cher au 1er octobre.
Pour s'assurer que l'équipement correspond aux normes en vigueur, il faut vérifier que l'étiquette se situant à l'intérieur du gilet jaune porte le sigle de la norme européenne, suivi du chiffre EN 471. Le triangle de présignalisation doit porter le code E 27 R.
Le retour à la normale n'est pas prévu avant la mi-septembre, selon les estimations de chacun. « Normalement, pour le 1er octobre, ce sera bon », espère Didier Huet. Si vous parvenez à vous en procurer, comptez entre 7 et 9 € pour un kit gilet-triangle et environ 6 € chacun lorsqu'ils sont vendus séparément.
Ouest-France, Lucile MÉTOUT. (Photo : Philippe Cherel)
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