Automobile : Faurecia investit malgré la crise

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Publié le: 28/05/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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L'équipementier automobile a inauguré, hier, une nouvelle usine, à Caligny, près de Flers (Orne). Pour être prêt quand le marché repartira.

Pour en savoir plus, consultez notre article : Faurecia inaugure son centre mondial des mécanismes

Entretien

Faurecia a investi 50 millions d'euros dans sa nouvelle usine de Caligny, près de Flers (Orne). Que représente-t-elle pour votre groupe ?

Cette nouvelle usine sera pour nous la plus importante en France et dans le monde. Ce sera notre principale usine de fabrication de mécanismes de sièges, qui déterminent le confort et la sécurité des occupants d'une voiture. Caligny livrera presque tous les constructeurs automobiles. Ce sera aussi un centre de recherche et développement mondial : c'est ici que se trouveront nos compétences principales sur ces produits. Ce sera aussi, avec la mise en place d'une école d'ingénieurs, un outil de formation.

La décision a été prise en 2005. Depuis, la crise est passée par là. Vous le referiez, maintenant ?

Je crois que oui, peut-être un peu différemment. C'est un projet de long terme, pas un investissement ponctuel pour une fabrication déterminée. Nous avons adapté le calendrier au contexte économique. Nous déménageons progressivement, par étapes, jusqu'en 2010. Cette nouvelle usine se situe dans une stratégie de Faurecia qui s'adapte en mettant en place des réductions de coûts, mais veut sortir renforcé de la crise.

Faurecia sièges a réduit ses effectifs, y compris à Flers...

C'était une nécessité pour le préserver à moyen et long terme. Flers est un site mondial, le centre d'un réseau comprenant des usines en Pologne, en Chine et au Canada. Avec cette nouvelle usine, nous passons de sites qui avaient un peu vieilli à un équipement modernisé.

La crise va se poursuivre dans l'automobile ?

Nous avons passé le pire, puisque le premier trimestre 2009 a été marqué par une forte baisse des marchés automobiles et par une forte diminution de la production. Nous avons eu des baisses d'activité de l'ordre de 40 %. Nous pouvons entrevoir, à partir du second semestre, un palier d'amélioration limitée. La reprise sera lente et progressive.

Recueilli par Emilie Michel, Ouest-France