Audi ou Peugeot : plus serein que moi, pas possible

Actualité Peugeot

Publié le: 09/06/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3116_100609.jpgRinaldo Capello, Allan McNish et Tom Kristensen forment l'équipage de pointe d'Audi. Franck Dubray

LMP1. Si Peugeot affiche sa sérénité, Audi ne veut pas être en reste.« Nous sommes prêts, nous sommes confiants », dit-on côté allemand.

11 h. Aux vérifications, Hugues de Chaunac, auquel Peugeot a confié l'une de ses 908, évoque les atouts français. « Si une équipe est sereine, c'est bien Peugeot. Ce n'est pas forcément le cas d'Audi. À Spa, ils tâtonnaient. Ils ne savent pas se situer par rapport à Peugeot. Ils ont construit une nouvelle voiture dans un délai très court, un an. Et ils ont fait des choix radicaux. En si peu de temps, pouvaient-ils faire autrement ? Un compromis n'aurait pas suffi. Mais en procédant ainsi, ils ont pris des risques, contrairement à Peugeot. »


15 h. Il n'a pas encore enfilé sa combinaison Audi. Benoît Tréluyer est arrivé en avance. Il est question de Spa. Les Audi étaient réglées dans l'optique du Mans, rappelle-t-il. Objectif : emmagasiner un maximum d'informations en vue de la Sarthe. Et ça fonctionnait moins bien sur circuit belge. « Même si la pluie perturbe les essais, nous sommes prêts pour la course. Rien n'a été laissé au hasard. Audi a réalisé des choses qui n'étaient pas prévues au programme. Et l'expérience Audi reste plus importante que celle de Peugeot. Tout cela va forcément payer. »


15 h 40. Le semi-remorque allemand, gris et rouge, s'amarre au milieu de la foule, les mécanos aux petits soins pour les museaux dont les pilotes se demandent à quoi ils leur font le plus penser : des défenses d'animal (au choix) ou une Batmobile. Jamais une Audi n'a autant ressemblé à une F1. Ce n'est qu'apparence. « L'an dernier, nous étions plus proches de la F1, mais ça se voyait moins », sourit Ralf Jüttner, directeur technique.


16 h. On s'en serait douté, le Dr Wolfgang Ullrich, directeur d'Audi Sport ne partage pas l'analyse matinale d'Hugues de Chaunac. « Châssis et mécanique sont les mêmes. C'est bien la voiture de l'an dernier que nous avons améliorée. » Les gros changements ? « La carrosserie pour l'aérodynamique, et la position des radiateurs. » On se rappelle qu'en 2009, l'encrassement des radiateurs fut une des mauvaises surprises d'Audi. Cette année la firme aux anneaux est allée jusqu'à tester les radiateurs sur une piste artificiellement salie.


16 h 30. Long arrêt des pilotes Audi dans la salle de presse. Allan McNish évoque « une voiture plus efficace sur la piste et dans les stands. En vitesse, nous sommes très près des Peugeot ». Voiture plus efficace. C'est le message de tous. Au chapitre des petits détails, Mike Rockenfeller signale ainsi les nouvelles positions des interrupteurs sur le volant pour un confort plus grand du pilote. Tom Kristensen attire l'attention sur les phares à leds supplémentaires.


Retour au Dr Ullrich. « L'an dernier, nous n'étions pas au niveau pour disputer la victoire. Cette fois nous sommes prêts, nous avons appris de nos erreurs. Le travail est terminé depuis un mois. Nous sommes confiants. » Et aussi sereins que Peugeot ? On sera fixé aux essais.

Marc LE DUC, Ouest-France

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