24 Heures du Mans : les essais Peugeot et Audi

Actualité Peugeot

Publié le: 09/06/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015

Avec une seule séance d'essais libres mercredi (16h-20h), puis trois séances de qualifications mercredi soir et jeudi soir, les 56 concurrents des 24 Heures du Mans vont enfin entrer en action, Peugeot et Audi en tête, pour préparer sur la piste cette 78e édition.

La question n'est pas vraiment de savoir si Peugeot réussira à accrocher une 4e pole position consécutive avec l'une de ses 908 HDi-FAP, par exemple celle des sprinteurs Sarrazin-Montagny-Minassian, ou si Audi en ajoutera une de plus à sa collection, grâce à la nouvelle R15 TDI "Plus" de son pilote de chasse, Allan McNish.

La pole position au Mans est purement symbolique, le "poleman" samedi n'est pas toujours le vainqueur dimanche, donc l'intérêt de ces essais est ailleurs, surtout pour les ingénieurs : d'abord voir quels sont les écarts, au tour et dans chaque portion de ce circuit mythique de plus de 13 km, entre les Peugeot et les Audi, même si elles cachent leur jeu.

Voir aussi quels sont les écarts cette année entre entre les protos à moteur diesel (Audi, Peugeot) et ceux qui sont propulsés par un moteur essence (Aston Martin, Judd, etc.), moins défavorisés que les années précédentes, au moins sur le papier, par le règlement de l'Automobile Club de l'Ouest (ACO).

Depuis un an et le doublé des Peugeot 908, tout le monde s'est beaucoup activé, chez Peugeot et Audi, pour compenser d'une manière ou d'une autre l'effet des nouvelles brides imposées par l'ACO aux moteurs diesel. Est-ce que cela suffira pour permettre à une Lola à moteur essence, de gagner cette 78e édition ? Rien n'est moins sûr.


Ne rien casser

"Nous nous sommes évertués à essayer de retrouver un peu de la puissance perdue suite à l'évolution du règlement", explique Bruno Famin, le directeur technique des Lions, qui a dû faire appel à tout le savoir-faire de ses partenaires techniques.

"Amélioration de la combustion avec Bosch, réduction des pertes par frottement avec Total et augmentation de la perméabilité des lignes d'admission et d'échappement avec Dow", précise Famin.

Les pneus Michelin jouant un rôle déterminant dans les performances et les consommations de carburant, ils seront aussi examinés de très près pendant ces essais.

Autre enjeu important de ces essais, ils vont permettre à plusieurs pilotes, jeunes ou moins jeunes, de découvrir ou redécouvrir le circuit de la Sarthe, ses bosses et ses chicanes, de la passerelle Dunlop aux virages Porsche en passant par la mythique ligne droite des Hunaudières.

Ces dix heures d'essais ne seront pas de trop, à trois pilotes par voiture. Surtout pour les vétérans de la F1, comme Nigel Mansell, Jean Alesi et Giancarlo Fisichella, ou les jeunes pleins de talent comme Romain Grosjean (ex-Renault F1), première participation, ou Benoit Tréluyer, embauché par Audi. Avec un impératif absolu : ne rien casser, si près du départ. Par Daniel ORTELLI, AFP