Airbags Takata : plainte contre 4 géants de l’auto
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L’association UFC-Que choisir vient de déposer une plainte au pénal contre quatre constructeurs automobiles, accusés de malveillance dans la tristement célèbre affaire des airbags Takata.
Les airbags Takata continuent de faire parler d’eux, des années après les débuts de l’affaire. Voici quelques jours, l’UFC-Que Choisir a annoncé le dépôt d’une nouvelle plainte au pénal, visant cette fois BMW, Mercedes-Benz, Toyota et Volkswagen. Ces quatre constructeurs sont accusés d’avoir manqué à leur devoir de sécurité en n’informant pas ou trop tardivement leurs clients au sujet de ces airbags potentiellement mortels. Dans certains cas, les rappels n’auraient toujours pas été lancés, plusieurs années après la révélation du problème.
Une affaire mondiale et des centaines de milliers de véhicules concernés en France
Déjà au cœur d’un scandale mondial, les airbags du fabricant japonais Takata sont responsables de plus de 30 morts et plusieurs centaines de blessés dans le monde. Le danger est bien identifié : le nitrate d’ammonium, qui permet le déclenchement de l’airbag en cas de choc, peut se déployer et exploser inopinément quand il est en contact avec une trop forte chaleur (la plupart des décès ont d’ailleurs eu lieu dans les Antilles et dans le Sud de la France), propulsant des éclats de métal dans l’habitacle, et donc vers le conducteur. Malgré cela, l’association de consommateurs déplore une gestion lente et opaque de la part des constructeurs incriminés, qui aurait mis en danger la vie de nombreux automobilistes, en France comme ailleurs.
Une affaire qui dure
Cette nouvelle plainte s’ajoute à celle déjà déposée en janvier contre Stellantis. L’UFC-Que Choisir demande désormais l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur cette crise sanitaire et industrielle de grande ampleur. En attendant, des centaines de milliers de véhicules potentiellement dangereux circulent toujours sur nos routes.