24 Heures du Mans : en course, les pneus devront tenir quatre heures
Actualité
Publié le: 11/06/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
P3125_100611.jpgSerge Grisin, parmi les 6 500 pneus amenés au Mans par Michelin.
Franck Dubray
Désormais, changer les quatre pneus prend 30 secondes. Alors, aux 24 Heures, les prototypes vont tenter de courir quatre heures avec le même train. Comprendre la course avec Serge Grisin, responsable compétition 4-roues chez Michelin
< font color=#00BFFF>Côté pneumatiques, quel est l'enjeu cette année au Mans ?
Effectuer quatre relais dans les catégories reines, tout en conservant le même niveau de performance. Un relais correspond à un plein d'essence. Quatre relais, c'est presque 4 heures de course ; ou encore 650 km, l'équivalent de deux Grand Prix de F1. Avec le nouveau règlement, changer un train de pneus prend environ 30 secondes. Sur un relais de 13 à 15 tours, cela représente 2 secondes par tour. À un tel niveau de compétition, cela peut faire la différence à l'arrivée.
< font color=#00BFFF>Pour la première fois, Audi, Peugeot, Aston utiliseront des pneus slicks (pour sol sec) différents.
Nos partenaires (1) ont souhaité aller dans des directions différentes. C'est un peu comme la cuisine, plus ou moins salée, plus ou moins sucrée. Mais les différences ne sont pas essentielles. Certains sont un peu mieux avec un type de pneus. Cela renvoie à des différences entre les voitures, et à la subjectivité des pilotes. Au final, nous avons proposé trois combinaisons dans lesquelles ont pioché les concurrents. Cette formule respecte notre philosophie de l'équité. Chacun peut choisir ce qui lui apporte la meilleure adéquation pneu, véhicule, pilote. En revanche, les pneus pluie sont communs à tous nos partenaires.
< font color=#00BFFF>Les pneus d'aujourd'hui sont-ils très différents de ceux d'il y a trois ans ?
Chaque année, les constructeurs travaillent et mettent sur la piste des voitures plus efficaces. Elles vont plus vite dans les virages, avec pour conséquence, davantage de stress pour les pneus, davantage sollicités. On dit qu'on perd un relais chaque année. Un train de pneus 2006 ne ferait même pas un relais en 2010 tellement les évolutions sont importantes. Voilà pourquoi Le Mans, pour Michelin, dure 365 jours. C'est un travail toute l'année pour préparer les évolutions de l'année suivante. Nous commençons à ébaucher le portrait-robot des pneumatiques 2011.
< font color=#00BFFF>Les pneus de qualification, privilégiant la performance, sont moins utilisés ?
La pole position a moins d'importance. Auparavant, les abandons étaient nombreux, d'où l'intérêt pour certains d'avoir leur heure de gloire avant le départ. Aujourd'hui, les teams sont de mieux en mieux préparés. Ils travaillent l'endurance plutôt que la performance pure. L'année dernière, nous n'avions pas amené de pneus de qualification en catégorie LMP1. Cette année non plus.
Recueilli par Marc LE DUC, Ouest-France
(1) D'après Bruno Famin, Peugeot, la demande n'est pas venue de l'écurie française, mais cette dernière n'était pas opposée à une telle évolution. Après des premiers essais avec des produits communs, ni Audi, ni Peugeot n'auraient souhaité faire bénéficier le concurrent de leur travail avec Michelin.
Désormais, changer les quatre pneus prend 30 secondes. Alors, aux 24 Heures, les prototypes vont tenter de courir quatre heures avec le même train. Comprendre la course avec Serge Grisin, responsable compétition 4-roues chez Michelin
< font color=#00BFFF>Côté pneumatiques, quel est l'enjeu cette année au Mans ?
Effectuer quatre relais dans les catégories reines, tout en conservant le même niveau de performance. Un relais correspond à un plein d'essence. Quatre relais, c'est presque 4 heures de course ; ou encore 650 km, l'équivalent de deux Grand Prix de F1. Avec le nouveau règlement, changer un train de pneus prend environ 30 secondes. Sur un relais de 13 à 15 tours, cela représente 2 secondes par tour. À un tel niveau de compétition, cela peut faire la différence à l'arrivée.
< font color=#00BFFF>Pour la première fois, Audi, Peugeot, Aston utiliseront des pneus slicks (pour sol sec) différents.
Nos partenaires (1) ont souhaité aller dans des directions différentes. C'est un peu comme la cuisine, plus ou moins salée, plus ou moins sucrée. Mais les différences ne sont pas essentielles. Certains sont un peu mieux avec un type de pneus. Cela renvoie à des différences entre les voitures, et à la subjectivité des pilotes. Au final, nous avons proposé trois combinaisons dans lesquelles ont pioché les concurrents. Cette formule respecte notre philosophie de l'équité. Chacun peut choisir ce qui lui apporte la meilleure adéquation pneu, véhicule, pilote. En revanche, les pneus pluie sont communs à tous nos partenaires.
< font color=#00BFFF>Les pneus d'aujourd'hui sont-ils très différents de ceux d'il y a trois ans ?
Chaque année, les constructeurs travaillent et mettent sur la piste des voitures plus efficaces. Elles vont plus vite dans les virages, avec pour conséquence, davantage de stress pour les pneus, davantage sollicités. On dit qu'on perd un relais chaque année. Un train de pneus 2006 ne ferait même pas un relais en 2010 tellement les évolutions sont importantes. Voilà pourquoi Le Mans, pour Michelin, dure 365 jours. C'est un travail toute l'année pour préparer les évolutions de l'année suivante. Nous commençons à ébaucher le portrait-robot des pneumatiques 2011.
< font color=#00BFFF>Les pneus de qualification, privilégiant la performance, sont moins utilisés ?
La pole position a moins d'importance. Auparavant, les abandons étaient nombreux, d'où l'intérêt pour certains d'avoir leur heure de gloire avant le départ. Aujourd'hui, les teams sont de mieux en mieux préparés. Ils travaillent l'endurance plutôt que la performance pure. L'année dernière, nous n'avions pas amené de pneus de qualification en catégorie LMP1. Cette année non plus.
Recueilli par Marc LE DUC, Ouest-France
(1) D'après Bruno Famin, Peugeot, la demande n'est pas venue de l'écurie française, mais cette dernière n'était pas opposée à une telle évolution. Après des premiers essais avec des produits communs, ni Audi, ni Peugeot n'auraient souhaité faire bénéficier le concurrent de leur travail avec Michelin.
