24 Heures du Mans : compresser le temps pour gagner

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Publié le: 11/06/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3124_100611.jpgLe ballet au stand conditionne la réussite. Franck Dubray

Le Mans se gagne sur la piste, et se perd dans les stands... D'où l'importance des essais pour affiner les stratégies.

La clé des relais

Le Mans se gagne sur la piste, et se perd dans les stands. Ce vieil adage des 24 Heures résume bien l'un des enjeux des séances d'essais. Il s'agit non seulement d'y valider les choix techniques et les réglages des voitures, mais encore de répéter des gammes déjà bien travaillées : celui du temps passé pendant les pit-stops, et pas perdu pour tout le monde. Le compresser constitue l'une des clés de la réussite.


Les acteurs

Au stand, quatre mécanos sont dévolus au changement de pneumatiques, une tâche intense et explosive qui nécessite une bonne préparation physique avec un physiothérapeute ; un autre, le « refueler », se charge du ravitaillement en carburant ; un « pompier » de l'extincteur ; un aide facilite l'extraction du pilote de l'habitacle ; un dernier est préposé au nettoyage du pare-brise (pour les voitures fermées) ainsi que les phares.


Du simple au double

Le temps passé lors d'un pit-stop standard peut passer du simple au double, selon l'efficacité de l'équipe et selon que l'auto est ouverte ou fermée. Chez Audi, motus : « C'est stratégique, on ne délivre pas ce renseignement », assure Allan McNish. Le directeur technique de Peugeot Sport, Bruno Famin, ne fait pas tant de mystère : « Un relais normal, c'est 30'', nos relais sont très stables. »

« Un pit-stop standard prend 50'' », précise un mécano sur une Ginetta Zytech. La Lola Rebellion, fermée, est plus gourmande en temps : « On considère qu'il nous faut 28'' pour faire le plein, plus 28'' pour changer les roues. » Chez BMW, « on charge 85 litres d'essence et on change les roues en 60'' », note Charly Lamm le team manager.

Olivier CLERC, Ouest-France