24 Heures du Mans : ces Français qui font gagner Audi

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Publié le: 15/06/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3127_100615.jpgBenoît Tréluyer.(Photo : Franck Dubray)

Romain Dumas est le premier français à l'emporter au Mans depuis la victoire de Yannick Dalmas, en 1999. Benoît Tréluyer monte sur la seconde marche.

Romain Dumas, 32 ans, 10e participation. Un garçon « doué » dit Henri Pescarolo, qui l'a suivi à la Filière, et l'a fait ensuite courir. « Chez Porsche, quand il s'est mis à travailler, il est devenu une référence. Il a la vitesse, l'expérience de l'endurance, et l'intelligence qui lui permet de s'adapter. » Pilote officiel Porsche depuis 2003, originaire d'Alès, dont il a toujours l'accent, le Français est passé par la Filière Elf du Mans. « J'étais interne au lycée Sud. Ma carrière de pilote a débuté au Mans. C'est ici que j'ai disputé ma première course en endurance. »

Gagner les 24 Heures, « c'est un rêve auquel je ne m'attendais pas, tellement nous étions loin aux essais de mercredi. Pourtant j'avais un bon feeling, et depuis le début de la semaine, je disais à tout le monde que nous allions gagner. Personne ne me croyait... Mais nous avions une voiture fiable, facile à conduire, que nous avons su exploiter. Nous avons roulé à fond, à 99 % de nos possibilités. Pas à 100 %, car il ne fallait pas faire d'erreur. »

Benoît Tréluyer, 33 ans, 6e participation. Lui aussi a bénéficié de toute l'attention d'Henri Pescarolo, qui le décrit comme un « bosseur ». Devant l'absence de débouché en F1, « il a eu l'intelligence de partir au Japon faire rebondir sa carrière et exprimer son talent. » Là-bas, le pilote natif d'Alençon, court en Super GT, et il est une star. Ses fans l'appellent Benoît-Poy.

L'an dernier au Mans, Benoît Tréluyer fut victime d'une terrible sortie de route, en pleine nuit, au volant de la Peugeot 908 confiée à Pescarolo. « Le directeur d'Audi Sport, qui avait repéré sa capacité d'adaptation, a bien compris qu'il n'était pour rien dans l'accident. » Première participation chez Audi, premier podium. « C'est magique, car cela fait quelques années que j'essaie », confie le pilote. « Bon, c'est la seconde marche, mais on peut considérer cela comme une étape. J'ai le temps... »

Marc LE DUC, Ouest-France