Golf (essai archivé)

   C’est une Golf, et ca se voit ! Pour sa nouvelle compacte, Volkswagen n’a pas voulu effectuer de gros changements esthetiques, comme Renault a pu le faire avec sa nouvelle Megane par exemple. Apres quatre generations, la Golf est en effet reconnue pour ses nombreuses qualites, et VW a tenu a preserver l’image et la silhouette de son cœur de gamme.
   Au risque de tourner en rond, les designers ont donc une nouvelle fois arrondi les angles, surtout a l’avant, de facon a rendre la nouveaute plus dynamique. Ils y sont parvenus en conservant une presentation tres valorisante, comme a l’interieur, ou l’on remarque tout de meme une baisse de la qualite de certains plastiques. D’un gabarit legerement superieur a celui de sa devanciere, la Golf V offre un petit peu plus d’espace aux occupants et un coffre a la capacite augmentee.
   Pour la structure comme pour la mecanique, on retrouve de nombreux ingredients apparus sur l’Audi A3 et le Touran. La tenue de route est donc a la hauteur de ce que l’on attendait (mais le controle de trajectoire ESP n’est plus monte en serie sur toute la gamme), les suspensions preservent le confort en se montrant suffisamment rigoureuses, et la direction electromecanique donne toute satisfaction.
   Parmi les quatre moteurs proposes au lancement, le 1.9 TDI de 105 ch a la consommation mixte de 5 l/100 km parait le plus seduisant. Le 2 l TDI de 140 ch donne plus de repondant mais se montre un peu plus bruyant et sera moins economique a l’usage. Quant aux deux moteurs essence 1.4 et 1.6 FSI (a injection directe d’essence), ils manquent de tonicite pour s’imposer. De nombreux elargissements de gamme sont prevus dans les mois a venir, qui devraient redonner a la Golf tout son potentiel de conquete ou de reconquete. Car la concurrence n’est pas restee inactive dans le creneau, et grandira encore l’annee prochaine. En tout cas, ceux qui appreciaient le classicisme et la rigueur toute germanique de la Golf ne seront pas decus par la nouvelle.

Pierre DAUBROSSE.