Rover 25 (essai archivé)

   Rover ne tourne plus rond depuis des annees. Honda n’a pu relancer le britannique, BMW peine aussi. Les patrons de Munich ont place Rover sous perfusion et leurs hommes aux postes cle. Resultat, Rover France, qui devait presenter les nouvelles 25 et 45 ensemble, n’a vu arriver que les versions 1.4 et diesel 2 litres de la 25, toutes les autres avaient ete recalees par le controle qualite BMW. On ne se plaindra pas de cette rigueur, necessaire pour redonner une image de qualite a Rover. La reconquete a debute en 1999 avec la 75, grosse, luxueuse et british, bien accueillie en Europe. Alors Rover fonce dans la breche, greffe une calandre de 75 a la 200, la modernise et la baptise 25. Exterieurement, a part les 4 phares qui « froncent les sourcils » rien n’a vraiment change. A l’interieur, la planche de bord n’a pas pris une ride, tissus et sieges changent de look mais restent de qualite et bien assembles. Avec 40 % de pieces nouvelles et des suspensions ameliorees, les R 25 offrent moins de roulis, une tres bonne filtration des vibrations et un comportement sur.
   Le moteur 1.4 passe de 8 a 16 soupapes et de 75 a 84 ch, le diesel perd de la puissance, a 100 ch, mais son couple grimpe a 24 mkg. Helas, son injection directe n’est pas Common Rail, le bruit est donc a la hauteur de son punch, tres costaud ! Ce defaut mis a part, et une direction un peu collante sur la diesel, les R 25 essayees (1.4 et 2.0 D) sont de bonnes routieres, bien remises a niveau pour la securite avec deux airbags et ABS en serie. Elles seraient bien sous tous rapports si une foule de details ne trahissaient leur age, pedales et levier de vitesse manquant de precision, gros volant sans reglage de profondeur, lacunes d’equipement. C’est dommage car ses prix sont tout a fait interessants, propres a faire aimer une moyenne desormais vendue au prix des petites et investie d’une mission, faire patienter les clients jusqu’a l’arrivee de la 30 !

Jean-Pierre GOSSELIN.