Renault Latitude : retour vers la sagesse

Essai Renault Lalitude

Publié le: 08/01/2011

Renault entre dans le haut de gamme, mais en plus sage. Après la Vel Satis, la Latitude se tourne vers la Safrane, innovations en plus.

Modèle essayé
Latitude 175 dCi Business

à partir de
34 700 €
Avis de la rédaction :
Les plus La consommation
Le confort
La qualité intérieure, notamment la planche de bord
Les moins Bruits aérodynamiques à 130 km/h sur autoroute
Suspension trop typée
Manque de précision et de mordant sur un parcours sinueux

Le haut de gamme de Renault s'affiche version classique. Alors que la fabrication de la Vel Satis est arrêtée depuis un peu plus d'un an, la firme au losange met sur le marché la Latitude. Présentée à Paris lors du dernier mondial, cette voiture arrive tout droit de Corée où elle est fabriquée, même si Renault insiste sur le fait que 40 % des pièces proviennent de France.

Ceci étant, il nous a été permis de la conduire sur un parcours mélangeant à la fois autoroute et routes sinueuses. La Latitude est équipée d'un train avant directement issu de la Laguna et d'un train arrière multibras provenant de l'alliance Renault Nissan. Côté motorisation, on trouve un bloc essence 2.0 de 140 ch et trois diesels développant 150 cv, 175 cv (à partir du 2.0 dCi) et 240 ch pour le V6dCi.

Son comportement routier est moins incisif que celui d'une Laguna, en revanche, le confort est bien au rendezvous. À l'image des grands hôtels qui proposent une cuisine internationale, cette Latitude est, elle aussi, sur ce concept d'un confort et d'un aspect très international fait pour plaire sans forcément être source de coup de foudre. À l'inverse de ce que l'on peut trouver chez les Allemandes, ici, on est dans du haut de gamme généraliste. Une formule qui, ne l'oublions pas, a vu le succès de certaines Japonaises.

Cependant, les ingénieurs ont bien compris l'existence de ces écarts d'appréciation du luxe ou plus simplement de la qualité. Ainsi ils ont essayé « d'européaniser » certains aspects de la voiture comme la fermeté des suspensions. Malgré tout, si le plaisir de conduite est relatif, celui d'être à bord est total.

Haut de gamme provisoire

Siège massant pour le conducteur, diffuseur de parfum ioniseur d'air pour apporter de la sérénité, le tout dans un univers musical signé Bose sur certains modèles. Ce qui est pas mal dans la gamme de prix proposée mais il y a encore du chemin à faire. D'ailleurs, chez Renault, cette Latitude n'est pas présentée comme un haut de gamme définitif. Des projets sont dans les cartons. C'est tant mieux !

Bruno MORTIER.


Moteur : 4 cylindres diesel
Cylindrée : 1 995 cm³
Puissance : 175 ch à 3 750 t/mn

Boîte de vitesses : automatique à six rapports
Vitesse maximum : 215 km/h
Consommation :
Route : 5,5 l/100 km
Ville : 8,4 l/100 km
Mixte : 6,5 l/100 km
Longueur : 4,90 m
Largeur : 1,83 m
Hauteur : 1,48 m
Empattement : 2,76 m
Réservoir : 70 l
Émission de CO2 : 170 g/km

ÉQUIPEMENTS

Les équipements de la Lalitude
Correcteur électronique de trajectoire ESC, climatisation automatique bi-zone avec capteur de toxicité, carminat tom tom, aide au parking arrière, carte mains libres, etc. En option : Pack Zen (1 500 €) siège conducteur avec fonction massage, ioniseur, diffuseur de parfums.

Les rivales de la Lalitude

Citroën C5 2.0 HDI
Renault Latitude : retour vers la sagesse
à partir de 29950€
Rompant radicalement avec la précédente génération, Citroën a conçu la nouvelle C5 en soignant d'abord son design. Les efforts du constructeur se remarquent au premier coup d'oeil : planche de bord de qualité, cadrans très lisibles et volant à moyeux fixe redessiné façonnent une ambiance chaleureuse au sein de laquelle le moelleux des sièges a laissé la place à une certaine fermeté.
Passat 2.0 TDI 170
Renault Latitude : retour vers la sagesse
à partir de 29950€
Plus grande, encore mieux équipée et finie, la Passat a bien repris sa place dans le segment menacé des familiales. La tradition, voilà quelque chose de très fort chez Volkswagen. Il y a 30 ans, la Passat offrait un style insipide. Désormais ce n'est plus le cas. Avec la septième génération, la carrosserie plus seyante a trouvé sa clientèle. Côté mécanique pas grandchose à redire. C'est du solide.