Renault Clio 5, le changement dans la continuité

Référence parmi celles du fameux segment B, depuis la première génération apparue en 1990, la Renault Clio demeure le modèle le plus vendu en France et le deuxième le plus diffusé en Europe. Et quand on sait que 15 millions d’exemplaires ont déjà trouvé preneur dans le monde, on comprend à quel point le lancement de cette Clio V est crucial pour la marque.
 

90% de nouvelles pièces

Malgré une évidente volonté de respecter l’ADN, cette cinquième génération est toute nouvelle, 90 % des pièces ayant été modifiées par rapport à la Renault Clio 4. Au final, elle gagne en expressivité et se montre plus racée et plus dynamique. Même si la révolution esthétique n’est pas tout à fait au rendez-vous, au moins on la reconnaît au premier coup d’œil malgré quelques menus aménagements comme le capot nervuré, les blocs optiques 100 % à Led, le pavillon abaissé et les poignées masquées des portes arrière.

Tout en conservant un gabarit identique (4,05 m) et même légèrement réduit (12 mm de moins au niveau du porte-à-faux avant), elle progresse en habitabilité et en volume de coffre (391 litres) alors que sa carrosserie est abaissée jusqu’à 30 mm pour gagner en aérodynamisme et sportivité.
 

Tablette centrée vers le conducteur

À l’intérieur, un gros travail a porté sur l’ergonomie, l’habitabilité, les finitions et la qualité des matériaux employés. C’était l’un des points critiques révélé par l’enquête menée auprès des clients. Entièrement revue et modernisée, avec un élégant design en vague, la planche de bord est devenue plus cubique. La tablette centrale légèrement orientée vers le conducteur trône au sommet de la console avec son grand écran multimédia de 9,3 pouces. Quant aux aides à la conduite, la petite dernière en est bourrée au point d’effectuer avec un premier pas vers la conduite autonome, grâce à des aides de niveau 2 (maintien dans la file, régulation de la vitesse jusqu’à l’arrêt et le redémarrage en cas de ralentissement).
 

L’essence lui va bien

Sous son capot, la Clio 5 dispose d’une nouvelle batterie de moteurs essence, vu le désintérêt général pour le Diesel. En premier lieu, apparaît le 1 litre 3 cylindres turbocompressé (TCe) d’une puissance de 100 ch et 160 Nm servi par une boîte mécanique à 5 rapports alors que le haut de gamme est confié à une version de 130 ch du 1.3 TCe systématiquement associé à une boîte robotisée 7. Ces deux versions seront les fers de lance de la marque au losange. Si le premier nommé montre une voiture plutôt sage pour un usage paisible, le second est plus tonique, notamment en mode manuel en se servant des palettes du volant.

Côté Diesel, le fidèle 1.5 dCi est toujours d’actualité en deux variantes de puissance, 85 et 115 ch, la version hybride associant un 1,6 litre thermique de 90 ch avec un électrique de 35 kW permettant de parcourir 4 à 5 km avec 0 émission n’étant programmée que pour 2020.
 

Une tenue de route maîtrisée

À l’évidence, cette nouvelle Clio est beaucoup plus incisive que ses devancières. Elle fait honneur à sa nouvelle plateforme qui conjugue tenue de route et confort avec maîtrise. Sans se montrer inconfortable, l’amortissement affermi suscite néanmoins quelques réactions sèches sur revêtement bosselé. La direction plus directe et plus précise permet d’avaler les virages avec un roulis réduit à sa plus simple expression. De la belle ouvrage.

Saine, bien amortie, rassurante et particulièrement silencieuse, la Renault Clio 5 a su gommer les défauts de la génération précédente et se présente de ce fait, comme cru fort gouleyant.

Christian Chéron