Renault Clio RS Trophy 220 : une louche de sportivité
Essai Renault Clio RS Trophy 220
Dans la foulée de la présentation de la Clio 4 restylée, Renault Sport présentait la nouvelle Clio Trophy 220. Avec pour seuls appâts, une ligne d’échappement signée Akrapovic et des feux à LED, la marque au losange compte pourtant maintenir sa position de leader dans la catégorie des bombinettes sportives encore appelées GTI.

Modèle essayé
Clio RS Trophy
Les plus
Présentation bonifiée Boîte ludique sur circuit Châssis efficace et amusant Style élégant et sportif Train arrière joueur |
Les moins
Plastiques intérieurs Sonorité sympathique mais « stagnante » malgré l’échappement Akrapovic Prix élevé face aux concurrentes plus radicales |
Afin de retrouver l’âme d’une R5 Turbo, d’une Clio Williams ou d’une Clio V6, on espérait secrètement qu’à la faveur de ce restylage, l’un des meilleurs motoristes de Formule 1, sortirait de son chapeau, plus que des ajouts cosmétiques.
Intéressante boîte EDC
Il fallut se rendre à l’évidence, sous le capot, rien n’avait changé. Le petit 1.6 turbo Renault-Nissan développe toujours 200 chevaux dans sa version normale (RS), et 220 chevaux dans sa variante Clio RS Trophy. Du coup, les performances n’évoluent pas, avec un 0 à 100 km/h abattu en 6’’6 pour la Trophy et une vitesse de pointe de 235 km/h. Par contre, elle est équipée d’une boîte robotisée à double embrayage EDC avec palettes au volant, de suspension raidie et abaissée et d’une direction un peu plus directe. Intéressant.
À la faveur de l’essai sur le circuit de Haute Saintonge, la première impression est que cette version ne s’adresse pas aux purs pistards. Elle ne refuse pas l’exercice, puisqu’elle a récupéré du train avant afin de limiter le sous-virage alors que l’amortissement a été raffermi. Mais disons qu’elle est configurée pour une plus grande polyvalence. Certes, le châssis (rabaissé de 20 mm à l’avant et 10 mm à l’arrière) secoue dès que le revêtement se dégrade, mais sur piste il se révèle tout à son avantage.
Sa pétarade dans l’habitacle
Assez linéaire dans un premier temps (260 Nm à 2 000 tr/mn), la poussée du moteur dans les reins devient plus vigoureuse à l’approche de la zone rouge - l’overboost agit sur les 4e et 5e rapports -, en même temps que la sonorité se montre plus démonstrative avec d’attachantes déflagrations à l’échappement lors des changements de rapports. Précisons que la boîte de vitesses EDC se montre très réactive - elle ne génère pas de sensation d’inertie -, même lorsque l’on utilise les palettes pour changer les rapports alors que l’efficacité du châssis autorise de belles vitesses de passage en courbe, même si l’absence d’un autobloquant mécanique nécessite une certaine vigilance en sortie d’épingle !
Bien qu’elle ait intégré de nouvelles jantes spécifiques de 18 pouce, cette Clio 4 RS Trophy (carrosserie cinq portes imposées) ne parvient absolument pas à se démarquer du reste de la gamme. Dommage. Précisons toutefois que chaque client de la Clio 4 RS phase 2 a le choix entre trois châssis : le Sport pour un usage quotidien, le Cup rigidifié idéal pour la conduite sur route et en circuit et le Trophy, réservé à la version RS 220 Trophy.
Christian Chéron

Moteur : 4 cylindres turbo-essence Cylindrée : 1 618 cm3 Puissance : 220 ch à 6 000 tr/min Couple : 260 Nm à 2 000 tr/min Transmission : Avant Boîte de vitesses : Double embrayage 6 vitesses Vitesse maxi : 235 km/h 0 à 100 km/h : 6’’6 |
Consommation mixte : 5.9 l/100 km Émission CO2 : 135 g/km Longueur : 4.09 m Largeur : 1.73 m Hauteur : 1.43 m Empattement : 2.59 m Réservoir : 45 L Poids : 1 204 kg Volume du coffre : 300 L |
ÉQUIPEMENTSDe série : 6 airbags, antidérapage ESP. Clim automatique. Navigation GPS à écran tactile. Régulateur et limiteur de vitesse. Feux de jour à LED En Option : Peinture métallisée (520 €), audio Bose (500 €), caméra et radar de recul (350 €), système de stationnement semi-automatique (500 €) |
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PRIX29 300 € |
Les rivales de la Clio RS Trophy 220

