206 SW (essai archivé)

Voiture la plus vendue en France et en Europe l'année derniere, la peugeot 206 collectionne les succès commerciaux comme les victoires en rallyes. Compacte, polyvalente, mutine par sa ligne et sportive à la demande, elle fait aussi un tabac auprès des amateurs de grand air grâce au craquant coupé-cabriolet CC.

Que lui manque-t-il ?

De l'espace, aux dires de certains automobilistes que Peugeot entend bien combler avec la version SW, c'est à dire le break. Allongé de 19 cm par rapport à la berline, il offre une contenance de coffre de 313 dm3 (au lieu 245), un seuil de chargement abaissé et de nombreux aménagements : un cache-bagages à enrouleur, un filet destiné à retenir les objets, deux sangles de maintien, deux petits filets latéraux, etc. Mais contrairement à la 307 SW, la modularité reste celle d'un break classique, la banquette arrière se repliant normalement en deux parties 2/3-1/3. La 206 SW peut par contre faire valoir des attraits supplémentaires. L'ouverture séparée de la lunette arrière (une commodité plutôt réservée aux gammes supérieures) facilite le chargement des petits bagages, alors que l'esthétique a été particulièrement soignée.

La forme en boomerang des feux arrière donne du dynamisme, le becquet noir de la sportivité, la lunette fumée de la classe et les poignées de portes arrière dissimulées dans les montants (façon Alfa Romeo), un clin d'oeil valorisant pour une voiture qui n'est finalement qu'un petit break ! Peugeot a bien joué le coup, et propose une gamme complète de moteurs allant du trop modeste 1.1 de 60 ch au très tonique 2 l de 136 ch, qui fait de la SW une vraie sportive (manquant de confort). En diesel, le 2 l de 90 ch reste un bon choix pour les grands rouleurs, et dans l'ensemble, performances et consommations restent assez proches de celles des berlines, tout comme le comportement. L'équipement déjà complet de la Peugeot 206 SW doit cependant être complète de l'air conditionné (option) sur les deux premiers niveaux d'équipement.

Pierre DAUBROSSE.