Peugeot 2008, le Crossover urbain restylé

Le roi lion revendique désormais son statut de SUV compact avec son minois plus aventurier et sa gamme de moteurs de nouvelle génération élargit (dont le PureTech 130). Pour demeurer dans le trio de tête des ventes de la catégorie, il fallait passer part là.

Look plus agressif

Lors de son apparition en 2013 (65 000 exemplaires vendus), le Peugeot 2008 affichait un style volontairement sage avec d’indéniables qualités de finition et de comportement dynamique, et ce, dans l’espoir de séduire les amateurs de petits breaks.

Pour se démarquer de cette première génération, Peugeot adopte une face avant plus agressive, des optiques, des extensions d’ailes et des bas de caisse habillés de plastiques noirs, l’ensemble renforçant le côté pseudo-baroudeur. Un cocktail assez étonnant que nous avons testé sur les routes et chemins de terre des alentours Valencia en Espagne.

1.2 Pure Tech intéressant

À l’occasion de ce dépoussiérage, le 2008 a surtout enrichi sa gamme à essence avec l’arrivée du trois cylindres turbo à essence de 130 ch (notre essai) et d’une boîte automatique inédite sur le PureTech 110…sans oublier l’introduction de la finition GT Line qui offre une ambiance sportive et classe.

Si le diesel (1,6 litre décliné en 75 ch, 100 ch et 120 ch) reste une énergie qui a toujours beaucoup d’adeptes, les SUV compacts s’apprécient de plus en plus en essence, tout simplement parce cette motorisation moderne est fort agréable et sobre.

Dans la version 130 ch, la plus puissante (disponible aussi en 82 ch et 110 ch), le 1.2 litre Pure Tech renforce son agrément par sa discrétion et sa disponibilité sur une large plage (1 700 à 6 000 tr/mn) tout en maintenant sa consommation aux alentours de 7 litres aux 100 km.

Sacré toucher de route

Dynamiquement, le 2008 reste la référence du segment, avec un toucher de route typé «PSA », où se combinent avec une rare efficacité, une direction incisive, un train avant acéré et un amortissement aux « petits oignons ». Autant de qualités - les capacités du châssis - qui permettent d’adopter un rythme dynamique, tant ses réactions sont vives et agiles en courbe. Et cela, sans que le confort soit négligé. Bien au contraire même.

Le seul élément décevant (et non des moindres) est la présence de pneumatiques type 4 saisons M+S (GT Line) fortement lamellisée, couplés avec le système Grip Control (gestion de la motricité en fonction des conditions d’adhérence), fourni de série sur cette finition. Cette monte dégrade alors le comportement routier sur le goudron surtout lorsque l’on met de l’angle au volant.

Avec son petit côté aventurier et ses trains roulants exceptionnels, le 2008 a su conserver intacte ses qualités. Attention aux coups de griffe pour la concurrence.

Christian Chéron