Nissan Qashqai, le leader se ressource

Premier arrivé sur le marché (en 2007), le Qashqai, crossover le plus vendu en Europe, subit l’assaut de la concurrence depuis plusieurs années. Sur un segment en plein essor, la jeune génération aux lignes plus acérées et aux technologies de pointe lui a donné un "coup de vieux". Dans ce contexte, les ingénieurs de la firme japonaise ont revu leur copie, sans pour autant révolutionner l’ensemble.

Le Qasqhai 2017 adopte la nouvelle identité stylistique de Nissan apparue avec la Micra. Il se veut plus moderne avec sa calandre en V, ses boucliers redessinés, ses optiques étirées avec une signature lumineuse en forme de boomerang et un éclairage à LED, ou ses inserts gris.

Le nouveau venu qui s’est allongé de 17 mm, évolue également à l’intérieur avec une qualité de finition revue à la hausse, et de nouveaux équipements. Outre des sièges plus enveloppants, un volant  trois branches multifonctions, et des touches de couleur sur la planche de bord, c’est la  mise à jour du système Nissan Connect, avec sa nouvelle interface, qui est le plus innovant.

Le Nippon propose une multitude d’aides à la conduite dont  l’alerte de trafic transversal à l’arrière, le freinage d’urgence avec la reconnaissance des piétons, la gestion automatique des phares,  la détection d’angle mort, ou la reconnaissance des panneaux de signalisation.

Boîte manuelle de préférence

Le rapport prix-équipement reste l’un des points forts du Qashqai, même si l’ambiance intérieure tranche avec la modernité de ses concurrents récents comme le Peugeot 3008.

Sous le capot, le japonais conserve la même palette de moteurs : deux blocs essence, (1.2 DIG-T de 115 ch et 1.6 l DIG-T de 163 ch) et deux diesels (1.5 dCi de 110 ch et 1.6 dCi de 130 ch). Proposé en deux ou quatre roues motrices, avec deux transmissions (boite mécanique ou automatique CVT), le best-seller de Nissan a soigné ses fondamentaux : suspensions mieux contrôlées, barre antiroulis plus rigide, direction raffermie, meilleure insonorisation de l’habitacle.

Des progrès qui ne transforment pas radicalement ce SUV confortable et spacieux, dont le comportement plus rigoureux participe à l’agrément de conduite. Certes le dynamisme n’est pas  le point fort de ce modèle qui préfère les grands espaces aux routes  sinueuses mais qui sait s’adapter  à tout type de parcours, avec ses nombreux systèmes de sécurité.

Sur route et autoroute, le moteur diesel de 130 ch demeure le meilleur compromis, alors que le petit bloc essence ne rechigne pas à la tâche. À condition de privilégier la boîte manuelle, beaucoup plus agréable que l’automatique Xtronic (anciennement CVT).

Les prix contenus du Qashqai 2 (entrée de gamme Visia, à partir de 22 950 €) devraient lui permettre de maintenir son statut face aux bons élèves de la classe. S’il n’est plus la référence, il demeure une valeur sûre, en attendant l’arrivée de la  troisième génération.

Christian Chéron