La Nissan Micra gonfle ses lignes sportives

Plus puissant et moins gourmand, le 1.0 IG-T suralimenté de 100 ch et 117 ch bientôt présent sur la nouvelle Clio transforme cette cinquième génération de la Nissan Micra (lancée en 2017). Et quand vous y ajoutez une nouvelle interface média (ainsi qu’une boîte auto Xtronic version CVT), toutes les retombées de mécontentement de ces dernières années sont oubliées.

En plus, avec l’apparition N-Sport au look gentiment sportif et N-Connect à la connectivité intégrée et intuitive, son attractivité se trouve encore plus renforcée. Qu’elle semble loin la petite voiture Micra avec sa bouille rondouillarde !

C’est sous le capot que cela se passe

Vous l’aurez compris, c’est sous le capot que les ingénieurs de l’Alliance ont le plus bossé. Tout en gardant au catalogue le moteur essence de 71 et de 90 chevaux et la version Micra diesel (90 chevaux), le constructeur japonais propose désormais un tout nouveau trois cylindres turbo d’1 litre de cylindrée remplaçant l’ancien 0.9 de 90 ch. La nouvelle version cœur de gamme de 100 ch représentera plus de la moitié des ventes des Micra essence.

Pour offrir des prestations fort intéressantes, ce bloc fait appel à la magie du turbo. Imperceptible, ce dernier fluidifie les trajets citadins en dépit d’un manque de répondant sous 2 000 tr/min.

Dans ce jus-là, nous sommes vraiment bien loin du « trois pattes » poussifs à la sonorité irritante de ses débuts, il y a une vingtaine d’années, d’autant que l’effet « patinage » de la transmission CVT est en partie gommé par un système maison appelé D-Step qui créé des rapports virtuels. Tout vient à point…

Un concentré des dernières technologies

Fort de 100 ch et 160 Nm de couple, il est plus puissant d’une dizaine de chevaux et plus coupleux de 20 Nm. Bien plus énergique à bas régimes et légèrement plus sobre (0,6 à 0,7l/100 km en moins), il se distingue surtout par sa discrétion et ses vibrations contenues. Cette faculté à se faire oublier s’apprécie autant en ville que la douceur des commandes et les suspensions moelleuses épousent avec douceur les imperfections du macadam. Ses émissions de CO2 sont aussi abaissées de 13 à 15 g/km selon la finition.

On a là, un véritable concentré de toutes les dernières technologies mécaniques. Sur la route, il montre un tempérament très alerte, mais il est pénalisé par des rapports (les trois premiers) un peu longs. Il peut être accouplé à une boîte automatique de type à variation continue pour un usage urbain, moyennant un supplément de 1.200 €.

Le 117 plus punchy

Si l’on veut parler d’agrément, on se penchera sur l’autre trois cylindres, de 117 ch. Il ne s’agit pas d’une version plus puissante du moteur précédent, mais bien d’un moteur entièrement repensé et développé avec Daimler (bientôt sur la Classe A ?). Celui-ci est associé uniquement à une transmission manuelle à 6 rapports.

Quant à son châssis, il est rabaissé, ses suspensions raffermies et sa direction beaucoup plus directe. Son dynamisme s’appuie sur un couple de 180 Nm auxquels peuvent s’ajouter 20 Nm grâce à un overboost, de quoi réaliser le 100 km/h en 9’’9.

Dans le milieu en constante ébullition du segment B, celui le plus populaire en France, on n’a pas le droit de s’endormir sur ses lauriers. La Micra avec ses lignes assez agressives, son côté spacieux et ses motorisations enfin à la hauteur peut venir troubler la quiétude des deux best-sellers que sont les Peugeot 208 et Renault Clio également en phase de profond restylage.

Christian Chéron