La Nissan Leaf e+ en a sous l’e-Pedal
Essai Nissan Leaf e+
Une semaine en Nissan Leaf e + peut vous faire changer d’avis sur l’intérêt de ce type de propulsion. Et pourtant, on peut vous assurer que l’on partait de loin quant aux préjugés !
Modèle essayé
Nissan Leaf e+ 62 kWh Tekna
Les plus
e-pedal très agréable Performances de sportive Autonomie en progrès Véritable esprit familial Possibilité de recharge rapide |
Les moins
Position de conduite Suspension Prix élevé Masse en hausse |
Souplesse, maniabilité, vivacité, absence totale de bruit, la Leaf tout électrique est un pur régal en milieu urbain. Et tout ça pour une recharge électrique coûtant environ 5€, bien loin des montants affichés à la pompe pour le plein d’un moteur thermique.
Une addition pouvant être encore moins salée pour le propriétaire, puisque l’accès aux bornes de recharges rapides ( 80 % en 30 minutes) installées dans les parkings des magasins Auchan et Ikea (partenaires de la marque) est gratuit pour lui.
Plus partout
Jamais une Leaf n’avait affiché autant de puissance (62 kWh) et d’autonomie (385 km selon les normes WLTP) que cette version e +.
Par rapport à l’exécution de base, elle se distingue par sa batterie de capacité plus importante (+55 %), son moteur plus puissant (+25 %) et sa possibilité de recharge plus rapide. Pour rester dans le coup face à une concurrence de plus en plus aiguisée, il n’y avait pas d’autre solution.
Voiture électrique la plus vendue à travers le monde depuis son lancement en 2010, cette version se différencie de sa petite sœur (40 kWh) grâce à un petit liseré bleu sur la partie inférieure du bouclier avant, le reste demeurant inchangé, même l’habitabilité ou la capacité du coffre (330 l) alors que le pack batteries est beaucoup plus volumineux (+150 kg).
Ça décoiffe au démarrage
Revenons un court instant sur le ressenti une fois installé derrière le volant. Outre l’incroyable silence de fonctionnement (qui ne l’a pas apprécié durant le confinement), qui pousse à la zen attitude, le plus bluffant est sans conteste l’enfoncement de la pédale de droite.
Le couple instantané résultant du système de transmission spécifique à l’électrique offre un répondant incroyable à cette voiture lors de l’accélération. Au point d’en abuser pour le plaisir de laisser les voitures thermiques scotchées au démarrage.
Bien qu’elle ne soit pas une sportive malgré ses 217 ch, son couple de 340 Nm lui permet de grimper de 0 à 100 km/h en seulement 6,9 secondes. Autant dire qu’elle en a sous le pied. À user toutefois avec modération, la jauge électrique « sanctionnant » assez facilement ce genre de facéties.
Avec une seule pédale
Aussi surprenant que cela puisse paraître, freiner est aussi un réel plaisir avec la fonction e-Pedal, une technologie maison qui maximise la récupération d’énergie. Cette fonction permet de moduler accélération et freinage jusqu’à l’arrêt complet (cela s’apprend assez vite), sans passer d’une pédale à l’autre ; le simple fait de lever le pied déclenchant une puissante décélération. Bien évidemment, la pédale de frein traditionnelle est toujours là pour venir en aide si le besoin s’en fait sentir.
Autant dire qu’avec tous ces ingrédients, y compris le système ProPilot (assistance à la conduite) cette Leaf e + est en mesure de s’aventurer hors de la cité avec aisance, d’autant qu’en cas d’urgence, elle est « chaperonnée » par une armada d’aides électroniques.
C’est l’avenir
Quant à son temps de recharge, il se situe autour de 28 heures pour revenir à 100 % (si vous étiez proche de 5 %) avec une prise 16A qui équipe les maisons et un peu moins d’une heure avec une prise délivrant la puissance maxi (50 kWh) ; le coût annuel sur la base de 10 000 km avoisinant les 300 €.
Malgré son prix assez élevé (45 000 € hors les 6000 € de bonus), cette Nissan Leaf à l’insonorisation soignée, au confort de suspension convenable, au look (enfin) normal et à l’autonomie largement suffisante pour rassurer monsieur tout-le-monde, est tout à fait dans l’air du temps.
Comme en témoignent les mesures de relance (bonus de 7000 € pour l’achat d’une voiture électrique) d’Emmanuel Macron pour le secteur automobile. Elles sont sans équivoque quant à l’électrification du futur parc automobile. Les assistances semi-autonomes ou autonome sont effectivement pour demain.
Comment pourrait-il en être autrement, dès lors que pour réduire drastiquement les émissions de CO2, les constructeurs n’ont pas d’autre choix que de vendre un tiers de véhicules à zéro émission d’ici à dix ans s’ils ne veulent pas être sévèrement pénalisés par l’Union européenne.
Christian Chéron
Moteur : électrique synchrone Puissance : 217 ch de 4600 à 5800 tr/mn Couple : 340 Nm de 500 à 4000 tr/m Batterie : Lithium-ion 62 kWh Autonomie électrique mixte) : 385 km (WLTP) Transmission : Automatique à variation continue aux roues avant |
Vitesse maxi : 157 km/h 0 à 100 km/h : 6’’9 Émission CO2 : 0 g/km (WLTP) Longueur : 4.49 m Largeur : 1.79 m Hauteur : 1.54 m Empattement : 2.70 m Volume du coffre : 435 l Poids à vide : 1731 kg |
ÉQUIPEMENTSDe série : Technologie e-Pedal. Nissan Connect Services. AVM-360°. Câbles domestique et 32A. Chargeur 6,6 kW (Wallbox). Mode de conduite « ECO ». Feux diurnes LED. Régulateur et limiteur de vitesse.En Option : Assistance de conduite ProPilot : 1 000 €. Système audio Bose : 600 €. Extension de garantie 2 ans : 679 € |
|
PRIXDe 41 800 € à 43 600 €Bonus : 6000 € Modèle essayé Nissan Leaf e+ 62 kWh Tekna : 43 600 € hors bonus écologique |
Les rivales de la Nissan Leaf

