MG ZS EV 70 kWh : Le SUV électrique chinois tape dans le mille

Retour de la firme britannique

Le groupe chinois SAIC Motor est en passe de gagner son pari. Nouvellement arrivée sur le marché européen en étant parti d’une feuille blanche, la marque badgée au nom d’une ancienne firme britannique victorieuse de sa classe aux 24 Heures du Mans a su convaincre nombre d’automobilistes dans l’Hexagone alors que sa gamme ne propose que Trois modèles 100% électriques et hybrides. Afin de surfer sur la vague des presque 5 000 ventes réalisées en 2021 sur le marché français, un premier convaincant rafraîchissement du ZS EV vient de se dérouler sans que le rapport qualité-prix, argument n°1 des achats initiaux, n’en soit altéré.

ZS, l’égérie

Alors qu’il faisait déjà partie des modèles électriques les plus compétitifs du fait d’un format (4,32 m) correspondant au coeur des attentes, l’évolution du style extérieur avec une face avant lissée qui permet de l’identifier immédiatement comme un modèle électrique, son intérieur nettement plus moderne et une autonomie en nette progression, font que l’égérie de la marque lancée en Chine en 2017 n’a peut-être pas fini de tailler des croupières à nos représentantes (Zoé, 2008).

Deux niveaux de puissance

Le restylage du SUV électrique MG ZS EV ne concerne pas uniquement l’emballage. Maintenant, la gamme se décline en plusieurs niveaux de puissance, tandis que l’autonomie progresse grâce à des packs de batterie plus imposants.

Alors que l’ancienne version affichait une batterie de 44,5 kWh associée à un moteur de 143 ch, le nouveau venu est disponible avec deux configurations mécaniques au choix.
En version d’entrée de gamme nommée Autonomie standard, le MG ZS EV affiche 177 ch avec la batterie de 51 kWh  et 156 ch avec celle de 70 kWh. La première configuration offre une autonomie standard de 320 km en cycle WLTP tandis que la seconde permet au MG ZS EV de parcourir jusqu’à 440 km.

Cette différence s’explique par le type de batterie employée, la classique lithium-ion de 51 kWh étant capable de fournir davantage de puissance que la 70 kWh qui, elle, utilise la technologie LFP (lithium Fer Phosphate) déjà vue chez Tesla.

Concernant la recharge, les 70 kWh peuvent supportent une puissance allant jusqu’à 92 kW contre 80 kW auparavant, ce qui permet de passer de 5 à 80 % de charge en 40 minutes. Enfin, comme les deux moteurs du ZS EV offrent la même valeur de couple (280 Nm) sur les seules roues avant, les performances sont identiques (0 à 100 km/h annoncé en 8’’6 ) face au chrono.

Tradition asiatique

Dans l’habitacle, les compteurs sont remplacés par un tableau de bord numérique de 7 pouces, et l’écran tactile central désormais orienté vers le conducteur voit sa diagonale passer de 8 à 10,1 pouces. Beaucoup d’informations sont disponibles à travers l’écran du conducteur, avec davantage de confort que sur le précédent petit écran LCD.

Par ailleurs, l’espace ne manque pas. A bord, les occupants sont bien reçus, notamment aux places arrière, tandis que le coffre profite d’une belle hauteur de chargement pour offrir un plancher relevable. Enfin, selon la tradition asiatique encouragée par les longs délais de transport, le MG ZS EV ne propose aucune option, quelle que soit la finition choisie.

Pas une sportive

On termine le chapitre par la conduite et le ressenti au volant. Comme le châssis a progressé, la partie avant  et les trains roulants ont fait l’objet de modifications de structure, qui profitent très nettement à la précision de la direction. Que l’on ne s’y trompe pas, le MG ZS EV n’a rien de sportif, il délivre des performances d’un bon niveau, y compris sur autoroute, où ses reprises ne faiblissent pas exagérément.

Un bilan somme toute assez satisfaisant grâce à un comportement routier en très nette amélioration, seulement terni par un appétit moyen  de 21 kWh/100 km. Précisons que le SUV chinois propose, quand on lève le pied de l’accélérateur, trois niveaux de régénération.

Enfin, dernier argument à mettre au tableau de chasse du SUV à usage urbain : une garantie de 7 ans ou 150 000 km.
 

Christian Chéron