Velar, le nouveau Range Rover premium

Le Velar a une personnalité qui lui est propre. Il mise avant tout sur la carte décalée. Avec une longueur de 4,80 m et un empattement de 2,87 m, il est à peine moins long que le Sport alors que le châssis en aluminium est repris du Jaguar F-Pace. Sa ligne de toit basse (11 cm de moins que le Range Rover Sport) et son volume repoussé vers l’arrière lui confèrent une silhouette allongée et sportive.

Reposant sur la plate-forme modulaire de ce dernier, il affiche le poids respectable de 2 tonnes pour les versions haut de gamme, d’où une certaine inertie lors des freinages et des virages serrés, ce qui ne l’empêche pas d’être plus agile qu’un Range Rover Sport.

Un Range Rover bien équilibré

Si ce poids ne se ressent pas sur les portions rapides, lorsque le tempo se fait insistant sur route sinueuse, l’équilibre peut s’avérer sous-vireur. Il est vrai que le Range Rover Velar ne fait pas de la sportivité et du dynamisme son cheval de bataille avec ses réglages de trains roulants privilégiant la douceur. La direction aurait mérité un ressenti plus franc même si la suspension pilotée pneumatique (livrée en série avec les V6) limite les mouvements de caisse.

Sous le capot où l’on ne retrouve que des moteurs 4 ou 6 cylindres. Le petit dernier de la gamme Land Rover qui partage sa plate-forme technique avec le Jaguar F-Pace voit tous ses modèles dotés de la transmission intégrale, de la boîte automatique ZF à huit rapports et du système Terrain Response. Quant à la gamme, elle est dispose de six motorisations : trois moteurs essence dont le nouveau quatre cylindres 2.0 de 250/300 ch et trois mécaniques diesel ( (D180 ch, D240 ch et V6 D300 ch). Linéaire, discret et coupleux, l’essence comme le diesel se distinguent par leur agrément et leurs performances.

Le Velar passe partout

Avec un V6 diesel de 300 ch (malus de 4 050 €), qui représente 56 % des Velar diesel déjà commandés, notre modèle brille par son silence de fonctionnement et par son agrément de conduite. Rien de tel pour avaler les kilomètres sur les grands axes. Secondé par une remarquable boîte automatique à 8 rapports, il fait preuve d’une souplesse très appréciable. Son couple généreux de 700 Nm, disponible dès 1 500 tr/min, profite également aux reprises. C’est assurément le meilleur choix, d’autant qu’il ne consomme que 8,6 l/100 km en moyenne lors de notre essai sur les routes de Norvège.

Et puis, cerise sur le gâteau (ou culture maison), bien servi par une transmission intégrale efficace, une suspension pneumatique permettant de relever généreusement la garde au sol (à 25 cm) et un système Terrain Response 2 (systèmes de gestion sophistiqués empruntés au Range Rover) le Velar peut s’accommoder des pires conditions comme le passage d’un gué (profond de 60 cm !) ou l’ascension d’une piste rocailleuse, tout en contrôlant automatiquement sa vitesse (de 3,5 à 30 km/h) dans des descentes vertigineuses.

Ce Range Rover a du charisme

Design maison repensé, porte-à-faux avant réduit, surfaces vitrées réduites, cellule reculée et roues immenses (jusqu’à 22 pouces), la marque anglaise, rachetée en 2008 par l’Indien Tata Motors se distingue avec ce modèle jusque dans les moindres détails comme les poignées de portes qui s’escamotent électriquement dans les portières au-delà de 8 km/h.

Pas de doute, le Velar - nom du premier prototype du Range Rover originel de 1969 - bénéficie d’un charisme unique parmi les SUV familiaux. La concurrence premium a du souci à se faire.

Christian Chéron