Land Rover Discovery (essai archivé)

   Avec un solide chassis, une position de conduite surelevee et 4 roues motrices, le 4x4 inspire confiance. Mais roulant a 95% sur le goudron, a quoi pouvaient servir les qualites de franchissement du Discovery, sinon a le desservir puisqu’il n’etait guere a l’aise sur le bitume ? Vitesse limitee, corrections perpetuelles au volant, mal de mer du au roulis, bruit, il fallait prendre son mal en patience lors des longs parcours. Sur le nouveau Discovery, Land Rover a corrige tout cela de maniere exemplaire. Exterieurement, il rallonge de 20 cm. Ce qu’on perd en aptitude tous terrains (angle de fuite descendu a 21°) on le recupere au centuple en habitabilite, avec un coffre de 577 litres ou une 3e rangee de sieges face a la route (7 au total) en version ES. Si la silhouette “cubique” et le toit sureleve du Disco subsistent, les lignes de l’avant et des flancs sont adoucies, le pare-brise agrandi, tous ces details peu perceptibles font partie de 86% de composants nouveaux offerts. Le plus interessant se nomme ACE, un controle electronique actif du roulis. Alors que les suspensions disposent de grands debattements pour le franchissement, les verins hydrauliques de l'ACE maintiennent la caisse bien a plat des qu’on roule sur route. Adieu le roulis ! Avec les kilometres on apprecie toujours plus la profonde mutation du Discovery, qui offre aujourd’hui une securite maximale grace a l'ETC (antipatinage) et le HDC (freinage automatique en forte descente). Tout aussi remarquables sont les nouveaux moteurs, 5 cyl, 2,5 litres diesel, injection directe, 138 ch, ou V8 essence, 4 litres, 185 ch, celui du Range Rover que le Disco talonne (ou egale) maintenant dans tous les domaines, le prestige excepte. Les familles trouveront dans le nouveau Discovery ES l’engin polyvalent et bien equipe dont elles revaient. Et comme il reste cher a l'achat, si la gourmandise du V8 les effraie, le diesel est vendu au meme prix.

Jean-Pierre GOSSELIN.