Kia Stinger, chic et décomplexée
Essai Kia Stinger
Après s’être taillé une réputation de constructeur au rapport prix/prestation très compétitif Kia s’attaque aux premium avec une Stinger (le dard de la guêpe en anglais) dotée d’une forte dose de plaisir de conduite et d’un design agressif.
Modèle essayé
Kia Stinger 2.2 200 ch GT Line
Les plus
Rapport prix/performances Designs extérieur et intérieur Comportement routier Direction directe Transmission intégrale très réactive Châssis agile, efficace Equipement complet et garantie 7 ans |
Les moins
Poids important Diesel bruyant et gourmand Détails de finition négligés Volume de coffre Le malus Prix d'achat conséquent |
Le constructeur coréen a décidé de s’attaquer aux véhicules haut de gamme de caractère. Après avoir débauché Peter Schreyer de chez Audi pour renouveler son style, Kia a recruté l’ancien directeur de chez BMW « M », Albert Bierman, pour assumer la responsabilité du développement des versions à hautes performances.
Une nouvelle image
Jamais une Kia ne nous aura paru aussi abouti. Et pourtant, ce n’est pas gagné pour cette voiture conçue pour les Américains et les Chinois, qui arrive pour faire parler de la marque afin de donner une nouvelle image. Un changement de statut demandant des années, le constructeur asiatique s’est du coup donné les moyens de ses ambitions.
Cette berline pleine de caractère, est aussi plaisante à conduire qu’à regarder. Déjà, elle a une gueule qui ne passe pas inaperçue. Ouïes, optiques et nervures sont redessinées avec une touche personnelle alors que l’arrière en boomerang est une belle réussite.
L’influence allemande
Après l’impact visuel du design extérieur, il est le temps de s’installer à bord. On juge beaucoup le standing sur l’habitacle. Là, l’influence allemande se fait immédiatement ressentir. Le résultat proposé aux clients est plus qu’honorable. La qualité des matériaux est sans faille. Le système multimédia est un régal à l’usage et ne souffre d’aucune latence. Elle a tous les équipements derniers cris ainsi qu’un mode de conduite automatique pendant une dizaine de secondes combinant le régulateur adaptatif au maintien de voie actif. Grâce à sa dotation de série richissime, la Kia Stinger reste mieux placée que ses rivales.
Deux moteurs
Longue de 4,83 mètres, la Kia Stinger repose sur l’empattement le plus généreux de la catégorie. Le pavillon tombant dynamise sa ligne au détriment de l’accès, de la visibilité et de la garde au toit. Cette faible hauteur limite également le volume du coffre à 406 litres.
Disponible avec un moteur V6 3.3 l turbo essence de 370 ch, la Kia Stinger se décline aussi en diesel avec un quatre cylindres turbo 2.2l de 200 ch. Ce dernier anime les roues arrière ou les quatre roues moyennant un supplément de 1500 €. Plate-forme (propulsion), moteurs à essence et boîte de vitesses automatique proviennent tous de la galaxie Hyundai. Quelle que soit la motorisation retenue, elle impose une boîte automatique classique à huit rapports, conçue en interne.
Une belle vélocité
Avant de s’élancer sur les routes de l’île de Majorque, quelques tours de piste s’imposent au volant du V6 de 370 ch. Hyper coupleux dès le régime ralenti et proposant une belle allonge au-delà des 6 000 tr/min, il se conduit comme un gros V8 alors que l’endurance des freins Brembo est assez impressionnante. On a du mal à se convaincre que l’on est à bord d’une Kia tant on n’a pas été habitué à tant de vélocité.
Passons au test grandeur nature, avec la motorisation diesel (qui représente encore 78 % des commandes de ce segment). La particularité de cette version est qu’elle est proposée à la fois en propulsion et en quatre roues motrices quand la version V6 essence n’est vendue qu’en transmission intégrale.
Châssis rigide
Au volant, le coupé « familial » fait oublier sa masse grâce à un châssis agile et très bien équilibré. Disposant de sa propre usine d’acier et privilégiant ce métal dont il peut profiter à coûts réduits, la Stinger affiche 1,7 tonne en 2 roues motrices Diesel sur la balance.
Ce n’est pas pour autant qu’elle se balance lors des enchaînements de virages serrés. Au contraire, elle vire instantanément, sans jamais menacer d’élargir la trajectoire. Fermement amortie, elle tient parfaitement ses mouvements de caisse sur les routes cahoteuses. Le coup de patte de l’ancien le chef du développement châssis chez BMW est omniprésent en matière de compromis entre confort et tenue de route.
Le cœur à ses raisons
Coque rigide, équilibre amusant, touché de route rassurant, on se plaît à emmener cette Kia Stinger dans des zones interdites, tant elle affiche une sérénité qui permet de savourer la précision extrême de sa direction.
Grâce à son excellent châssis, à sa ligne qui détourne les regards et à un équipement royal, la Kia Stinger se hisse au niveau des références dans le monde du premium (elle aussi garantie 7 ans ou 150 000 km). Mais c’est avant tout un achat coup de cœur.
Christian Chéron

Moteur : 4 cylindres, injection directe Cylindrée : 2 199 cm3 Puissance : 200 à 3 800 tr/min Couple : 440 Nm à 1 750 tr/min Transmission : Aux roues arrière Boîte : Automatique 8 rapports Vitesse : 230 km/h |
Conso (mixte usine) : 5.6 litres Emission CO2 : 147 g/km Largeur : 1,87 m Hauteur : 1,40 m Empattement : 2,91 m Coffre : 406 / 1114 litres Réservoir : 60 litres Poids : 1 778 kg |
ÉQUIPEMENTSDe série : Assistance démarrage en côte. Contôle électronique de trajectoire. Différentiel à glissement limité (2WD). Détecteur d’angles morts et de trafic arrière. Assistance active au maitien de voie. Système de gestion intelligente des feux de route. Direction à assistance électrique asservie à la vitesse. Régulateur/limiteur de vitesse. Régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop and Go. Système Audio Premium Harman/Kardon. Toit vitré ouvrant. En Option : Peinture métallisée (650 €) |
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PRIX2.2 CRDI 200 ISG BVA 4x2 et 4x4 : de 44 400 € à 49 800 €3.3 T-GDi 370 ISG 4x4 : 59 900 € Malus : 1050 € |
Les rivales de la Kia Stinger

