La Ford Mustang rend le rêve américain accessible

Essai Ford Mustang

Publié le: 10/04/2018

À mi-carrière, Ford affine son icône. La sixième génération Mustang virilise son design et révise ses mécaniques en proposant un « petit » 4 cylindres EcoBoost pour mieux satisfaire aux exigences des Européens, même si le V8 reste incontournable pour retrouver le caractère entier de cette mythique américaine.

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Modèle essayé
Ford Mustang EcoBoost

à partir de
39 900 €
Avis de la rédaction :
Les plus Confort/comportement du châssis
Boîte automatique 10 rapports
Caractère, sonorité du V8
Charisme et design extérieur
Tarif d’attaque
Les moins Malus éco douloureux
EcoBoost sans grand caractère
L’habitabilité arriière
Diamètre de braquage

Ce nom fait vibrer les amateurs de mécaniques musclées. Née en 1964, la Ford Mustang a mis plus de 50 ans à franchir officiellement l’Atlantique (2015). Aujourd’hui cette Muscle Car fait un malheur sur notre continent avec la motorisation V8 (près de 70 % des ventes) malgré une fiscalité pourtant peu engageante (10 500 €). Quand on aime, on ne compte pas.

Subtiles retouches

Son restylage est assez subtil. Les designers se sont limités à abaisser le capot avec de nouvelles ouïes d’aération et redessiné le bouclier afin de réduire le coefficient de traînée d’environ 3 %, la présence de phares 100 % LED parachevant le côté viril du « cheval ». Enfin, la gamme des teintes et des jantes s’est enrichie.

Dans l’habitacle, les matériaux se sont améliorés. De nouveaux styles apparaissent pour la finition alors qu’une dalle digitale de 12 pouces qui change totalement l’affichage selon les modes de conduite sélectionnés prend la place des compteurs. Force est pourtant de reconnaître que la finition reste en deçà de ses concurrents.

Tarif sympathique

Pas un handicap, si l’on s’en réfère à l’élan de sympathie qu’inspire ce grand (4,78 m) et large coupé (1,95 m) dont les prix démarrent à 39.900 € pour le 2.3 EcoBoost de 290 ch et 46.900 € pour le V8 GT de 450 ch. Pas la peine de chercher, il n’existe aucun autre Coupé à moteur V8 aussi accessible financièrement sur le marché, même en rajoutant 2.500 € pour la toute nouvelle boîte automatique à 10 rapports et 4.500 € pour la décapotable.

L’EcoBoost du plaisir

Si le sacro-saint 5.0 V8 atmosphérique dont la cavalerie grimpe de 421 à 450 ch (529 Nm) grâce à l’introduction d’une double injection reste celui des puristes de par les sensations qu’ils procurent, le bloc quatre cylindres 2.3 turbo Ecoboost 2.3 qui passe de 317 à 290 ch (440 Nm) afin d’être aux normes antipollution Euro 6.2 s’adresse en priorité à ceux qui veulent réaliser leur rêve américain, à moindres frais mais avec un niveau de performance préservée.

Revenons d’ailleurs sur ce dernier moteur. Le 2.3 EcoBoost n’est pas une voiture de course. Son poids est trop élevé (1 800 kg) alors que son moteur Ecoboost manque de caractère. Pour trouver les chevaux et enfin entendre le grognement caractéristique du 4 cylindres, il ne faut pas hésiter à monter les rapports (4 000 tr/mn). Alors la direction gagne en consistance et la boîte auto en rapidité. A l’aise dans les grandes courbes et les enchaînements, la Mustang fait honneur à son rang, la suspension adaptative MagneRide jugulant parfaitement les mouvements de caisse.

Le tempérament du 5 cylindres

Il était bien évidemment inconcevable, de passer sous silence, l’expérience au volant de la version GT de 450 ch. Déjà au démarrage, le réveil du V8 est un pur régal avec son bruit caverneux et ses échappements actifs. La mise en condition est parfaite.

La conduite est tout à fait différente. Nous sommes dans une autre voiture extrêmement virile avec des ruades plus nerveuses, un freinage puissant et un train arrière qui cherche à désarçonner le conducteur. Son tempérament fait tout son charme au point de balayer d’un revers de la main ses défauts. Les chiffres parlent d’eux-mêmes avec un 0-100 km/h en 4,3 secondes. Avec son gros berlingot placé à l’avant, la Mustang demande du muscle pour s’inscrire en virage. Qu’on se le dise.

Trois ans après sa sortie en Europe, ce lifting 2018 de la Mustang, améliore là où il faut tout en conservant son caractère ludique et attrayant. Une belle réussite.

A LIRE : La Ford Mustang Bullitt arrive en Europe

Christian Chéron


Moteur : 4 cylindres turbo
Cylindrée : 2261 cm3
Puissance : 290 ch à 5400 tr/min
Couple : 440 Nm à partir de 3000 tr/min

Boîte de vitesses : Séquentielle 10 rapports

0 à 100 km/h : 5’’5
Vitesse : 233 km/h
Consommation (mixte) : 9.2 l/km
Émission CO2 : 205 g/km

Longueur : 4.78 m
Largeur : 1.96 m
Hauteur : 1.38 m

Coffre : 408 l
Poids : 1 747 kg
Réservoir : 59 l

ÉQUIPEMENTS


De série : Système de prévention des collisions. Régulateur de vitesse adaptatif. Système audio Sync3. Apple Car Play et android Auto. Sellerie cuir. Radar et caméré de recul. Suspension Sport.


En Option : Peinture métallisée (700 €), Toit noir contrastée (500 €). Sièges baquets Recaro (1 800 €). Suspension adaptative MagneRide (2 000 €)

PRIX


2.3 Ecoboost : de 39 900 € (BVM6) à 41 900 € (BVA10)
V8 GT : de 46 900 € (BVM6) à 48 900 € (BVA10)
Version cabriolet : + 4 000 €
Malus écologique : 10 500 €

Les rivales de la Ford Mustang

Audi TTS coupé 2.0 TFSI
Audi TTS coupé VS Ford Mustang
à partir de 59 560 €
Le petit coupé allemand au style rondouillard continue de traverser les années sans prendre une ride alors que son design évolue peu. C’est toujours l’un des coupés les plus compacts et musclé du marché. Toute sa gamme s’appuie maintenant sur des motorisations quatre cylindres 2.0 litres suralimenté (230 à 310 chevaux). Son comportement demeure toujours aussi hautement dynamique, la motricité étant vraiment bluffante. Sur la route, on bénéficie d’un monstre d’efficacité.
BMW Serie 440i
BMW Serie 440i VS Ford Mustang
à partir de 56 800 €
Pour recoller au dynamisme de la concurrence, notamment en virages, la Série 4 a revu sa suspension et sa direction. Et comme le duo couple moteur/boîte auto à huit rapports est toujours aussi efficace, le six cylindres distille sa puissance à tout instant, dès que l’on joue de la pédale de droite. Une chose est sûre, les reprises sont d’une efficacité redoutable, l’accélération sans fin, le tout avec un caractère moteur marqué.