Mondeo 2 (essai archivé)

   Ford voulait une Mondeo 2 « elegante, aux lignes simples » et plus habitable, c’est reussi. Mais les designers, tansfuges de VW et Audi, ont assagi a l’exces le « new edge design » de la Focus. Fade, avec une ligne de Passat et un arriere facon Mercedes, la Mondeo se germanise dans l’anonymat et le passe partout. Signe revelateur, lors des essais routiers personne ne l’a remarquee dans la rue alors que celle de 1993 suscitait sourires et attroupements. Avoir « le coup de coeur » pour la Mondeo n’est pas interdit mais elle plaira surtout a ceux qui recherchent le meilleur rapport prix-prestations. Sous cet angle, Ford a realise le sans faute. Avec un premier prix a 112 000 F - celui d’une voiture du segment inferieur - le ton est donne car l’equipement de cette 1.8 de base, 110 ch, finition Ambiente, egale celui d’une berline valant le double ! Elle offre roues de 16’, 4 freins a disques, ABS avec EBD, volant a double reglage, siege conducteur reglable en hauteur electriquement, climatisation, vitres avant electriques, condamnation a distance des portes et 6 airbags dont 2 « rideaux ». Qui dit mieux ? Personne.
   Avec 4 moteurs essence, 2 diesels, 3 carrosseries (2 et 3 volumes quasiment semblables, break) et 16 versions, la Mondeo livrable en novembre prend une longueur d’avance sur ses rivales C5 et Laguna, seulement disponibles debut 2001. Et le sans faute se poursuit sur route, ou cette fois elle imite une francaise, la 406 reine de la categorie. Presque au meme niveau, elle offre un comportement digne d’eloges, bruit et vibrations au minimum avec le 2L de 145 ch. Bref, comme ses devancieres la Mondeo est avant tout une formidable machine a rouler, economique et confortable. Et si on regrette le manque de « peps » de son style, on apprecie sa finition interieure, allemande une nouvelle fois par sa rigueur et sa belle qualite. Cette fois nul ne s’en plaindra !

Jean-Pierre GOSSELIN.