Essai Citroën DS4 : quatre portes et une ligne de coupé

Essai de la Citroën DS4 : une voiture qui n’a jamais laissé indifférent.

Lancée en 2011, la Citroën DS4 a marqué le paysage automobile français par son positionnement atypique, entre berline compacte premium et coupé surélevé. Pensée comme une alternative chic à la C4 classique, elle a tenté d’installer Citroën sur le segment du haut de gamme… avec plus ou moins de succès. Aujourd’hui encore, elle conserve un certain attrait sur le marché de l’occasion.

Design extérieur : l’originalité comme signature

À sa sortie, la DS4 tranche clairement avec les codes du segment. Sa ligne est haute sur pattes, avec une garde au sol rehaussée, des ailes musclées, une calandre imposante et un profil de coupé… à cinq portes. Un parti pris audacieux, renforcé par des jantes de grand diamètre (jusqu’à 18 pouces) et des inserts chromés.

Citroën joue ici la carte du premium à la française, dans la lignée de la DS3, mais avec un format plus familial. Sur les routes de Fréjus ou de Saint-Raphaël, elle attire encore les regards, même si ses lignes commencent à dater face aux compactes actuelles.

À bord : finition léchée, espace mesuré

L’intérieur impressionne encore aujourd’hui par sa qualité perçue. Plastiques moussés, selleries cuir pleine fleur (sur les versions haut de gamme), instrumentation soignée… Citroën avait mis les petits plats dans les grands.

Le poste de conduite est enveloppant, presque sportif, et la position de conduite légèrement surélevée rappelle certains SUV compacts. Le confort, fidèle à l’ADN de la marque, est globalement très bon, surtout sur les versions dotées de suspensions souples.

En revanche, l’habitabilité arrière est plus discutable, notamment à cause d’un vitrage latéral fixe à l’arrière, qui peut gêner la luminosité et le sentiment d’espace. Le coffre (385 L) est correct pour la catégorie.

Sur la route : confort avant tout

La DS4 a toujours mis l’accent sur le confort, la souplesse et la facilité de conduite. Elle n’est pas sportive, même dans ses versions les plus puissantes, mais elle brille par sa douceur de fonctionnement. Sur les départementales du Var comme dans la circulation cannoise, c’est une voiture agréable à vivre au quotidien.

Côté motorisations, le choix est vaste :

• En essence : VTi 120, THP 155 et THP 200 ch
• En diesel : HDi 110, e-HDi 115, HDi 135 et HDi 160

Les moteurs THP, notamment en 155 et 200 ch, offrent de belles performances mais peuvent souffrir de problèmes de chaîne de distribution. Les blocs HDi sont quant à eux réputés pour leur sobriété et leur endurance — un bon choix pour les gros rouleurs.

Technologie et équipements : richement dotée pour son époque
La DS4 proposait à son lancement un niveau d’équipement très au-dessus de la moyenne : GPS, clim auto bizone, sièges massants, détection d’angle mort, feux directionnels, système audio hi-fi, radar de recul… Les versions So Chic et Sport Chic étaient particulièrement bien dotées.

Elle n’atteint évidemment pas le niveau de connectivité actuel (pas d’écran tactile central ni de CarPlay/Android Auto), mais reste très compétitive sur le marché de l’occasion en termes de rapport prix/équipements.

À qui s’adresse la DS4 aujourd’hui ?

La Citroën DS4 reste un choix intéressant pour les automobilistes qui recherchent une compacte stylée, confortable et bien équipée, sans tomber dans les modèles premium allemands plus chers à l’achat et à entretenir. Elle séduira les conducteurs qui roulent beaucoup, notamment dans le Sud, où sa garde au sol rehaussée est parfaite pour les routes secondaires, les parkings en pente ou les dos-d’âne en série.

Son bon positionnement en occasion en fait une valeur sûre pour un budget maîtrisé, surtout lorsqu’elle est achetée via un professionnel.

Bruno MORTIER.