Matiz2 (essai archivé)

   Daewoo, le geant coreen, vit une aventure unique dans les annales. Son createur, Kim Woo-Choong, a disparu, laissant le gouvernement se debrouiller seul pour trouver un repreneur a sa branche automobile.
   Ford a, au dernier moment, refuse le mariage. Reste un seul pretendant, GM-Fiat, qui fait la fine bouche pour baisser le prix. Sur fond d’agitation et de greves, ce feuilleton traine en longueur au point que les autorites pourraient revenir a une solution 100 % coreenne !
   Pendant ce temps-la, la Matiz poursuit avec succes son chemin. Elle vit au meme rythme que ses consœurs. Lancee en 1998, elle revient restylee en 2001. Giugiaro avait reussi la Matiz 1. La n° 2 est encore plus jolie.
   Des phares agrandis, positionnes differemment, des clignotants ronds, des protections laterales, boucliers, feux et hayon aux lignes adoucies la rendent encore plus sexy.
   La qualite globale a progresse, les tissus et plastiques de meilleure qualite sont montes avec plus de soin. Le tableau de bord recupere des cadrans a fond bleu, la mecanique des ameliorations bienvenues.
   La commande de boite est plus precise et le 800 cm3 de 51 ch plus silencieux. Au ralenti et a bas regime, la Matiz est silencieuse mais des qu’on tire les regimes, la voix du 3 cylindres se fait entendre. Les 144 km/h en pointe rendent les longs parcours penibles mais restent suffisants pour les autoroutes urbaines. Son domaine de predilection c’est la ville ou ses 3,5 m et ses 4 portieres font merveille. On trouve des places partout, que de stress en moins !
   Avec 3 etoiles aux severes crash tests NCAP, deux airbags et un equipement correct, la Matiz 2 offre finalement un rapport prix- qualite de bon niveau.
   Sachant qu’elle est sobre, que le modele de base est a 51 900 F et que la 4e finition se situe a 68 900 F avec autoradio CD, cuir et clim, elle a de quoi plaire a une large clientele.

Jean-Pierre GOSSELIN.