Une passion des voitures made in USA

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Publié le: 18/02/2008 - Mis à jour le: 10/04/2015
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Le Clédinois Christophe Salaün bichonne une Chevrolet de 1981 et une Lincoln de 1973. Son moteur, c'est le rêve. Un rêve qui vient d'Outre-Atlantique.

Les « belles Américaines » sont-elles en voie de disparition ? Le Clédinois Christophe Salaün le craint. Dans les années 1950, ces modèles made in USA avaient de « l'avance » sur les voitures européennes. Tout s'est gâté avec les chocs pétroliers : les « derniers dinosaures » des années 1970, trop gourmands en carburant, ont subi un régime amaigrissant. Leurs gabarits ont diminué dans les années 1980. Et les années 1990 ont sonné leur « fin ».

Mais des passionnés les ressuscitent. Christophe Salaün, lui, se rend au travail - une jardinerie de Carhaix - dans une Chevrolet Caprice. Ce modèle de 1981 a connu « un peu » les routes des USA et « beaucoup » celles du Canada, avant de débarquer en Allemagne. « La voiture de police typique dans les films des années 80. Il m'a fallu presque cinq ans pour la trouver », confie Christophe.

Bijou noir

Le trentenaire possède également une Lincoln continental Mark IV. « Mon rêve », dit-il. Né en juillet 1973 au Texas, ce véhicule a été importé dans l'Hexagone par un Français. Sa couleur, marron chamois, est typique « des voitures texanes des années 1970 ».

Cette carrosserie effilée, le passionné s'apprête à la repeindre. Les vieilles voitures veulent qu'on prenne soin d'elles. La Lincoln est ainsi restée un an dans un garage de Locmalo (Morbihan) pour réparation. Son rétablissement complet a nécessité deux ans et demi et des pièces neuves. « J'ai eu la chance de tomber sur un bon mécanicien. Et j'ai nettoyé moi-même pièces du moteur et boîte de vitesses. Je commence à m'y connaître en mécanique ! »

L'entretien, c'est du boulot. Pour cette raison, Christophe s'est séparé d'un bijou noir, une Chevrolet Celebrity, qu'il a revendue à un Carhaisien. C'était la première voiture américaine de sa collection. Cette passion, le Clédinois n'en connaît pas vraiment l'origine.

Peut-être vient-elle de l'impression de « vécu » que donnent ces voitures. Et, plus largement, « d'une certaine idée de l'American dream », explique Christophe, qui se définit comme « un rêveur ». En anglais : « Believe in your dream and make it come true. » Crois en ton rêve et réalise-le.