La C5 doit mener l'offensive pour Citroën

Actualité

Publié le: 18/02/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
P1492_080218.jpg
P1492_080218.jpg
En vente fin mars, la nouvelle C5 de Citroën est l'arme majeure de l'offensive Citroën en 2008. Interview de Gillles Michel, directeur de la marque Citroën.

La nouvelle C5 est commercialisée à partir de fin mars. Avec quels arguments ?

La C5 est une voiture de standing et de qualité vendue à des conditions économiques tout à fait concurrentielles. Elle a les trois arguments majeurs de conquête. Elle est attractive, séduisante et valorisante. Elle est de qualité : nous avons massivement investi pour cela. Et elle est économiquement compétitive, notamment sur la valeur de revente.

Y aura-t-il un cabriolet C5 ?

Compte tenu de l'accueil fantastique reçu par le concept Airscape au salon de Francfort, nous avons regardé si nous étions capables de l'industrialiser et de le rentabiliser. Il est aujourd'hui assez net qu'il est improbable que cela puisse se faire. Ce serait trop tard par rapport à la berline.

Certains constructeurs parlent beaucoup de la voiture électrique. Pas Citroën ?

C'est un dossier que nous suivons de près. Je pense qu'aujourd'hui, il n'y a pas de solution technique sur la batterie satisfaisante (autonomie, encombrement, poids, recharge, prix etc.) pour un projet de masse rentable. Vincent Bolloré a une analyse un peu différente de la nôtre. On verra. Mais, ce qui est sûr, c'est que ça bouge vite. Il n'y a pas de doute qu'à un moment donné la solution émergera, peut-être même qu'elle est en train d'émerger, en Chine peut-être.

P.B.


Les concurrents se bousculent

La nouvelle C5 s'attaque à une portion de marché - moyenne gamme supérieure - qui pèse 21 % des ventes dans l'Union européenne. C'est un secteur où la vente aux particuliers est moins importante que celle aux flottes d'entreprises, aux administrations et aux loueurs professionnels.

La C5 vise donc, en priorité, le marché des flottes, particulièrement important en Allemagne et en Grande-Bretagne.

Elle n'arrive pas en terrain conquis, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle doit d'abord affronter à domicile la concurrence franco-française. La cousine 407 Peugeot, elle aussi assemblée à Rennes et bien sûr la Laguna Renault qui a ciblé, comme elle, les flottes.

Mais, au-delà des frontières, il y a une colonie de mangeurs de bitume qui ne l'ont pas attendue. À commencer par la Passat de Volkswagen, le maître européen des lieux, la référence, c'est-à-dire la berline du secteur la plus vendue en Europe. Elle profite d'une excellente image et d'une bonne valeur de revente, pour se vendre à bon prix.

Derrière, çà se bouscule au portillon. Du côté des constructeurs généralistes, c'est Ford et sa Mondéo. Du côté des spécialistes, on retrouve les BMW série 3, les Audi A4, la classe C de Mercedes. La C5 va avoir du mal à doubler. Même si, côté prix, elle est plutôt aguichante. En démarrant à 21 500 €.