Renault investit dans l'Ouest

Actualité Renault

Publié le: 28/03/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Le groupe Renault investit dans une nouvelle fonderie de fonte au Mans. Entretien avec Michel Gornet, le directeur général adjoint de Renault, invité hier par le Medef à rencontrer des entrepreneurs à Nantes.

L'impact de la grève en Roumanie ? « Jeudi, on est au quatrième jour de grève dans l'usine Dacia, qui compte environ 14 000 salariés : la production est arrêtée. D'habitude, elle s'élève à 1 000 Logan par jour. Pour l'instant, c'est rattrapable. Le salaire mensuel moyen des salariés de l'usine s'élève à 453 € brut. Ils demandent 150 € d'augmentation. Nous proposons environ 90 €. En Roumanie, comme dans d'autres pays, on constate que le coût de la vie se rapproche plus vite du niveau occidental que les salaires, et cela crée des tensions. »

Les relations avec les fournisseurs ? « Nous travaillons avec des équipementiers dans l'Ouest, Trelleborg à Nantes par exemple. Entre 2005 et 2008, nous avons fixé un objectif de réduction de 14 % du prix de nos achats. Pour y parvenir, plusieurs possibilités : le fournisseur peut améliorer sa productivité. Ou fabriquer là où c'est moins cher. Et il y a un travail commun d'échanges sur la spécification des pièces. Cela ne veut pas dire que toutes les productions vont partir dans les pays à bas coûts : cela dépend des pièces concernées et du coût du transport. »

La Nouvelle Laguna ? « Les ventes démarrent correctement, mais c'est un peu en deçà des prévisions. Nous en produisons environ 12 000 par mois à l'usine de Sandouville, près du Havre. Nous nous étions gréés trop haut. Nous avons arrêté le travail d'une demi-équipe en intérim, représentant une production de 1 500 voitures par mois. »

L'emploi ? « Renault, c'est 1 200 salariés dans l'Ouest dans le réseau de vente (dont 200 à Nantes), ainsi que 2 300 dans l'usine du Mans. Et 7 800 personnes sont employées des concessionnaires et agents indépendants. »

Les investissements ? « Au Mans, nous sommes en train d'investir dans une nouvelle fonderie de fonte, pour fabriquer des pièces, telles que disques de frein, tambours... Ces pièces sont usinées sur place : nous sommes donc compétitifs par rapport à des approvisionnements plus lointains. Sachant que les pays à bas coût de main-d'oeuvre n'ont pas tous les avantages car ces technologies nécessitent aussi de l'énergie, qui ne coûte pas moins cher dans ces zones de production. »

Source : Ouest-France
J. Sayagh