Rallycross de Mayenne

Le rallycross promet du spectacle ce week-end.

La nouveauté pour cette manche du championnat de France : un tour joker. Explications de Sandrine Barbault, la présidente de l'Écurie Océan Mayenne.

Sandrine Barbault, vous êtes la présidente de l'Écurie Océan Mayenne, qui organise ce 28e rallycross. En quoi consiste le tour joker, la nouveauté 2008 ?

Il s'agit d'une nouvelle portion de circuit, un « itinéraire bis », que chaque concurrent doit emprunter une fois par manche et par finale. Au cours des cinq tours de course, à chacun de décider le moment le plus propice. Très technique, il faut l'aborder à faible vitesse. On perd au mieux deux secondes au tour. Cela va pimenter les débats, car le leader d'une manche peut être rattrapé s'il négocie moins bien que ses poursuivants cette suite de chicanes serrées, bordées par des murs de terre. Nous l'avons placée sur le circuit juste en face de la partie la plus occupée par les spectateurs.

Qui est à l'origine de ce tour joker ?

Nous le devons à Christian Deniau, l'un de nos bénévoles les plus mordus de rallycross. Il a passé une année à concrétiser le projet, tout seul, avec sa pelleteuse et son camion. Le tracé a été affiné par la Fédération française de sport auto. Nous pouvons aussi remercier Gustave Tarrière pour sa ténacité auprès des instances fédérales, pour obtenir la validation du circuit. Nous n'oublions pas l'ensemble de nos bénévoles : ils sont une quarantaine sur le site, depuis deux semaines, pour préparer le circuit et ses abords, avec le concours de la municipalité de Mayenne.

L'autre nouveauté, c'est la Coupe Logan...

Lancée cette année sur sept des onze épreuves de la saison, elle remplace la Coupe Citroën C2. Réservées aux petits budgets, les Logan sont toutes préparées avec le même kit de course. Elles affichent la même puissance, environ 90 CV. La victoire va donc vraiment se jouer au pilotage.

Jessica Tarrière, les frères Jacquinet, Mickaël Poirier... Une douzaine de pilotes mayennais sont présents dans les quatre divisions. Le rallycross est-il une tradition locale ? Nous avons la chance d'avoir un circuit, alors on en profite ! Un pilote, c'est un spectateur qui a eu envie de passer de l'autre côté. Un jeune peut s'essayer au fol car, avec un petit budget, puis passer au rallycross. La discipline est d'ailleurs surtout reconnue dans l'Ouest, où se déroule l'essentiel du championnat. Dans une région, plus la piste est ancienne, plus il y a de pilotes locaux, comme à Lohéac.

Le circuit Maurice-Forget peut-il renouer avec le championnat d'Europe, comme en 2006 ?

C'est notre objectif. Reste à obtenir l'homologation. Ce qui, nous l'espérons, ne demandera pas d'importantes modifications sur le circuit. Un championnat d'Europe attire plus de public : 18 000 en 2006, presque deux fois plus que l'an dernier. Les voitures sont plus impressionnantes, plus puissantes. Le pilotage est aussi plus viril, avec davantage de contacts. Le calendrier européen étant bouclé jusqu'en 2011, nous sommes candidats pour 2012.

Propos recueillis par Julien Belaud – Ouest-France

Circuit Maurice-Forget, à Châtillon-sur-Colmont. Samedi, essais libres de 10 h à 15 h, essais chronométrés à 15 h 30 et 1re manche qualificative à 17 h 30. Dimanche, manches qualificatives de 10 h à 16 h, puis finales de 16 h à 18 h. Tarif : 10 € le samedi, 16 € le dimanche, 20 € le week-end.

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