Quand on n'a pas de pétrole, on a des mollets

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Publié le: 22/09/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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44 % des automobilistes disent, dans notre sondage, réduire leur consommation de carburant. Mais le prix du gazole qui serait vraiment dissuasif grimpe à 1,6 € le litre.

La hausse des cours du pétrole a provoqué une baisse de 12 % de la consommation de carburant le mois dernier. Tendance durable dans un contexte de pouvoir d'achat en berne. Notre sondage montre le changement de comportement des automobilistes : 44 % d'entre eux déclarent avoir déjà réduit leur consommation (voir tableaux).

C'est 4 points de plus que lors de la flambée de septembre 2005. Les automobilistes ont été interrogés sur le niveau de prix du carburant qui les pousserait à réduire leur consommation, en se basant sur un gazole à 1,3 € le litre, sachant que les modèles diesel représentent 70 % des achats de voitures neuves.

Une forme de résignation se révèle : quand les Français déclaraient en 2005 avoir l'intention de diminuer leur consommation lorsque le prix du litre de gazole atteindrait 1,5 €, aujourd'hui le seuil psychologique se situe à 1,6 € ! Comme si le gazole n'était pas assez cher pour nous obliger à changer...

Pas le choix

Une minorité d'entre nous (12 %) ne réduira pas sa consommation de toute façon, que cela soit par obligation professionnelle ou au nom d'une rare aisance. Pour les autres, la question reste posée. Mais comment faire ? L'achat d'un véhicule hybride (30 %) ou la pratique du covoiturage (23 %) sont des réponses en légère progression. L'idée fait lentement son chemin.

Le recours au vélo et l'usage de la marche à pied sont davantage privilégiés pour les petits trajets (52 %). Chacun l'observera dans sa vie quotidienne. Le bon sens nous pousse aussi vers les transports en commun (36 %). Une vraie fracture se dessine alors entre les habitants des métropoles et ceux des campagnes. Sans surprise, les transports en commun font un tabac chez les habitants de la région parisienne (66 %), bien moins auprès des habitants des communes rurales (16 %) frustrés de lignes de bus.

Pour changer de comportement au volant, il faut en avoir le choix ! Les vraies réponses ne sont plus seulement individuelles et se déplacent du côté de l'aménagement du territoire.

Nos sympathies politiques n'ont pas d'influence déterminantes sur notre comportement au volant. Les écologistes ne sont pas forcément plus vertueux que les autres. Plutôt qu'entre droite et gauche, c'est entre les générations que des clivages sont visibles. Les jeunes sont davantage enclins à réduire leur budget carburant et délaissent plus facilement leur voiture que leurs aînés. Une génération sans voiture est sans doute en train d'apparaître.

Source : Ouest-France - Hervé Bertho

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