Prix de l'essence : les conducteurs lèvent le pied

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Publié le: 28/05/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Si certains ne changent pas leurs habitudes face à la hausse des prix, la plupart des clients usent d'astuces pour faire des économies.

« Il faut bien emmener les enfants à l'école, aller au travail, faire les courses. Mais c'est vrai que maintenant, je réfléchis avant de prendre le volant. Est-ce que tel déplacement est vraiment utile ? Où lorsque je suis en congé, je rassemble mes rendez-vous à Saint-Malo pour n'effectuer qu'un seul aller-retour. » Cette jeune maman, à la station-service de Carrefour, habite en campagne aux alentours de Saint-Malo. Et depuis déjà plusieurs mois, le prix de l'essence pèse plus lourd dans son budget. « Mais je me suis fixé une limite. À moi de me débrouiller pour ne pas la dépasser. »

A chacun a ses petits trucs pour économiser le précieux carburant. « Dans la semaine, je n'ai pas le choix. Il faut bien que je travaille, raconte cet habitant de Saint-Malo, chez Elf à la Ballue. Mais le week-end, je pars moins loin. » Pour sa voisine de pompe, c'est l'inverse. « Je roule moins la semaine, quitte à prendre le bus ou mon vélo, pour pouvoir partir en week-end où je veux. » Le client suivant avoue lui, lever le pied. « Et ma voiture n'affiche qu'une consommation de 5,2 l en moyenne, routes et villes confondues. »

Plus de PSP, « Partis sans payer »

« Je roule beaucoup, j'ai une voiture de fonction alors je n'ai rien changé à mes habitudes », dit par contre un autre conducteur, au moment de payer avec sa carte professionnelle chez Total, face à l'hôpital. « Certains ont les moyens de ne pas regarder la note, souligne Catherine Balan, la gérante de la station. Il y a aussi des professions qui n'ont pas le choix, comme les médecins, les commerciaux... » La plupart des clients par contre, surveillent de plus en plus leur jauge et mettent moins d'essence à chaque fois. « Ils ont l'impression de moins dépenser », pense Mme Larondelle, chez Elf, à la Ballue.

En fin de mois, les billets de 5 € sont aussi beaucoup plus nombreux. « Surtout chez des jeunes », poursuit Catherine Balan. Autre phénomène en hausse : les chèques impayés et les reconnaissances de dettes. « Une fois en caisse, le client dit ne pas pouvoir payer. Il me laisse alors une pièce d'identité, une carte grise, un permis de conduire qu'il ne récupérera qu'après le règlement. Certains ne reviennent jamais. J'envoie alors le dossier au contentieux. »

L'an dernier, la gérante a eu pour 2000 € de chèques impayés et 500 € de reconnaissance de dettes.

« Mais en ce moment, on se méfie surtout des PSP. » Autrement dit des « Partis sans payer ». « Les clients font le plein et s'en vont en trombe. Il faut alors bien surveiller la piste et relever les plaques. Quand elles ne sont pas fausses... »

Source : Ouest-France - Nadine Paris


Comparateur « officiel » des prix du carburant : www.prix-carburants.gouv.fr

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