Prius : la sécurité routière incapable de répéter l'incident

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Publié le: 17/03/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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L'agence de la sécurité routière américaine (NHTSA) a indiqué lundi qu'elle n'avait "rien trouvé" qui puisse "expliquer" l'incident intervenu le 8 mars avec une Toyota Prius en Californie, en tout cas tel qu'il a été raconté par son propriétaire à la police.

L'automobiliste James Sikes, 61 ans, avait affirmé que la pédale d'accélérateur était restée bloquée et que le véhicule avait atteint, de façon incontrôlée, une vitesse de plus de 145 km/h. Il avait également assuré avoir appuyé en même temps sur la pédale de frein, sans que rien ne se passe.

Or, indique la NHTSA dans un communiqué transmis lundi, "la Prius est équipée avec un système qui détecte les pressions simultanées sur les pédales de frein et d'accélération : quand on appuie modérément ou plus sur la pédale de frein, le système coupe l'accélération et le véhicule ralentit et s'arrête".

Et, ajoute la NHTSA, ce système "a marché pendant le test de nos ingénieurs" sur la voiture de M. Sikes.

A la suite de ce test, le porte-parole du parlementaire californien Darrell Issa, très impliqué dans le dossier Toyota, a déclaré au Los Angeles Times s'interroger sur "la véracité de l'enchaînement d'événements rapportés par M. Sikes".

Parallèlement toutefois, la NHTSA a remarqué le très mauvais état des freins de la voiture :

"les plaquettes de frein avant intérieures étaient complètement usées", et les plaquettes extérieures, toujours à l'avant, n'avaient plus que "2 à 2,5 mm" d'épaisseur. En outre "les disques de frein étaient endommagés".

Enfin l'agence fédérale a souligné qu'elle poursuivait son travail et qu'"il se pourrait qu'on ne sache jamais exactement ce qui est arrivé à cette voiture".

Toyota de son côté a annoncé une conférence de presse lundi après-midi en Californie pour communiquer les résultats de son enquête sur la voiture de M. Sikes.

AFP