Premier au tour de France des voitures anciennes

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Publié le: 01/10/2008 - Mis à jour le: 10/04/2015
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Le week-end dernier, le Changéen Pierre Dugué et le Manceau François Giniès ont été les meilleurs à bord de leur Austin Healey de 1958.

Dans le sport automobile, il y a ceux qui roulent le plus vite possible pour arriver les premiers. La compétition se déroule alors en circuit fermé comme au Mans ou au rallye de Monte-Carlo. Et puis il y a aussi ceux qui prennent les chemins de traverse, les petites routes de France, en respectant une vitesse imposée. Les meilleurs ne sont pas les premiers mais les plus réguliers. Les plus malins aussi parce qu'il faut dénicher le petit chemin vicinal caché derrière l'église du village...

À ce jeu-là, le Changéen Pierre Dugué (notre photo) et le Manceau François Giniès ont été les meilleurs. Le week-end dernier, à bord d'une Austin Healey de 1958, ils ont remporté le « France tour classic auto », l'officieux championnat de France des voitures anciennes (de plus de 25 ans). Pierre, le navigateur, et François, le conducteur, ont réalisé un sans-faute pendant 2 000 kilomètres entre Fontainebleau et Biarritz.

Les 220 chevaux de l'Austin Healey, une voiture qui participait à l'époque aux 24 Heures du Mans, ont été plus forts que ceux de la Ford GT, des Porsche 356, 911, des Jaguar type E et type D, des Italiennes comme Ferrari, Alfa Romeo, Fiat Abarth... En tout, quatre-vingts voitures anciennes, des vrais légendes du sport automobile. « On se balade et on se fait plaisir dans une belle voiture. Mais ça reste du sport automobile », explique Pierre Dugué, ancien d'EDF, qui a 45 ans de compétition automobile au compteur. « Moi, je lis les cartes. François conduit la voiture. Sa voiture. »

Le duo fonctionne à merveille puisqu'ils avaient pris la 2e place l'an dernier. Le principe de la compétition reste assez complexe. Une partie de la course se déroule sur les petites routes à un rythme imposé. « On doit rouler à une moyenne de 49,950 km/h mais pour cela il ne faut pas louper les balises qui sont placées tout au long du parcours. » Il y a aussi des épreuves sur circuit comme à Magny-Cours ou Nogaro. « On établit un temps de référence. Et dans un des trois tours suivants, on doit rouler dans la même seconde. Sur circuit, on peut dépasser les 200 km/h. » Un autre équipage Mayennais, Philippe Leriche et Marcel Tréton, sur Austin Healey 3000, s'est classé 12e. Mais la compétition n'était pour certains qu'un prétexte. Le plaisir incomparable d'entendre rugir les chevaux d'une belle anglaise ou d'une somptueuse italienne sur les routes de France.

Source : Ouest-France - Guillaume Le Du


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